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Archives pour 11/2009

« Le style ? C’est l’homme même ! » (Céline)

23/11/2009 Aucun commentaire

Vas-y Ferdine, on t'écoute

« À bas le style » ? C’est un-peu-court-jeune-homme, même en provenance de Picasso. Je n’allais tout de même pas me laisser dire ça sans broncher !

Pour le pur plaisir de la dialectique, j’oppose Céline à Picasso, parce que les jours se suivent et ne se ressemblent pas, mais peuvent se chamailler. Ils vont se gêner.

Rappelons tout de même, pour contextualiser la démonstration, que Louis-Ferdinand Céline après-guerre se définit exclusivement comme « homme à style » afin de dénigrer la « littérature à idées ». Cette position est stratégique : elle sert à désavouer implicitement (car il ne le fera jamais explicitement) certaines « idées » qu’il aura trop défendues avant-guerre…

« Alors voilà : pour tout dire, je regarde les romans de mes contemporains, je me dis : « ça signifie déjà du travail, mais du travail inutile. » Voilà ce que j’en pense. Parce qu’ils ne sont pas à la mesure de l’époque, ni dans le ton de l’époque (…)

Il faut tenir compte que le roman, puisque c’est là-dessus qu’on me demande de donner ma pensée, le roman n’a plus la mission qu’il avait : il n’est plus un organe d’information. Du temps de Balzac, on apprenait la vie d’un médecin de campagne dans Balzac. Du temps de Flaubert, la vie de l’adultère dans Bovary, etc., etc. Maintenant, nous sommes renseignés sur tous ces chapitres, énormément renseignés : et par la presse, et par les tribunaux, et par la télévision, et par les enquêtes médico-sociales. Oh ! Il y en a des histoires, avec des documents, des photographies… Il n’y a plus besoin de tout ça. Je crois que le rôle documentaire, et même psychologique, du roman est terminé, voilà mon impression. Et alors, qu’est-ce qu’il lui reste ? Et bien, il ne lui reste pas grand chose, il lui reste le style. (…)

Je dis que ce que l’on fait, ce sont des romans inutiles, parce que ce qui compte, c’est le style, et le style, personne ne veut s’y plier. Ça demande énormément de travail, et les gens ne sont pas travailleurs (…)

Eh bien, des styles, il n’y en a pas beaucoup dans une époque, vous savez. Sans être bien prétentieux il n’y en pas beaucoup. Il y en a trois ou quatre par génération – il faut dire la vérité, parce que, si je ne la dis pas, personne ne la dira. (…)

Je reviens à [mon] style. Ce style, il est fait d’une certaine façon de forcer les phrases à sortir légèrement de leur signification habituelle, de les sortir des gonds pour ainsi dire, les déplacer, et forcer ainsi le lecteur à lui-même déplacer son sens. Mais très légèrement ! Oh ! Très légèrement ! Parce que tout ça, si vous faites lourd, n’est-ce-pas, c’est une gaffe, c’est la gaffe. Ça demande donc énormément de recul, de sensibilité. C’est très difficile à faire, parce qu’il faut tourner autour. Autour de quoi ? Autour de l’émotion. (…)

[Mais] les Français sont soudés. Ils sont soudés au style Voltaire, qui était une jolie forme d’ailleurs, qui fut copié par Bourget, par Anatole France, et puis finalement par tout le monde. (…)

La France a passé l’âge de changer d’habitude. Il est donc très certain, presque certain, qu’elle ne va pas changer de style pour me faire plaisir. Alors moi, je gratouillerai toujours dans mes perfectionnements, mes raffinements, mais ça ne sert à rien du tout. On continuera toujours à publier du Bourget, de l’Anatole France, de la phrase bien filée, etc. Donc c’est un coup pour la gloire, c’est vraiment de la vanité. J’en suis au désespoir moi-même et, je vous prie, avec beaucoup de mal. Ceci dit, je n’ai plus qu’à me retirer. Je n’ai plus grand chose à dire. Non… Non… Je vous remercie. Ça va comme ça. Je crois. »

Extrait de Louis-Ferdinand Céline vous parle, monologue enregistré en octobre 1957 et publié sur disque microsillon dans la collection « Leur œuvre, leur voix » (Festival, 1958), réédité dans le coffret Anthologie Céline (Frémeaux et associés, 2000).


Encore une citation sur ce blog ? Eh oui, encore. J’aime ça. D’ailleurs, en voici une autre : « Une citation est commode pour parler en public. Une citation est une béquille pour timide. Et je m’y connais, en béquille. » (Fabrice Vigne, Les Giètes, ed. Thierry-Magnier, 2007, p. 132)

Bon. Sinon, si vous êtes là, ce n’est pas seulement pour que je vous fasse part de mes lectures. Vous avez peut-être la gentillesse d’attendre de mes nouvelles ? Eh bien, j’ai la grippa (d’Aubigné), figurez-vous. Oui, LA grippa. Pour une fois que je rencontre quelqu’un dont on parle dans les journaux. C’est d’un commun ! D’un vulgaire ! J’en suis malade une seconde fois. J’aurais pu chopper un truc super-rare,  un mal inconnu et bizarre, mais non, j’attrape la maladie à la mode, celle qui se refile dans le métro,  les cours de récré, devant les guichets ou dans les files d’attente des centres de vaccination. Le plus rageant, c’est que je dois annuler mon voyage à Paris, le colloque à la BNF où j’étais censé exposer mon petit artisanat, le salon de Montreuil… Le docteur m’a dit : « C’est vous qui voyez, mais si vous intervenez en public, ce sera avec le masque »…

« À bas le style ! » (Picasso)

21/11/2009 2 commentaires

"Tu n'es pas obligée de me croire, maman, mais tout ceci est vrai."

Les salondulivs ou la grande parade des hommes-troncs (en guise d’illustration ci-dessus, le très beau et étrange Jesus Betz de MM. Bernard et Roca, débrouillez-vous pour trouver le rapport, je ne vais pas tout vous expliquer).

Salondulivs ? Merci bien, j’en aurai « fait » cinq cet automne. Première fois que je salonne à tel rendement. Franchement, c’est trop. C’est lassant. Les compte-rendus de salons sont lassants aussi. Je me suis adonné souvent à cet exercice de compte-rendu, salon après salon, ici, ici, ici, ici, ici, ici, et même . Comme si ça ne suffisait pas, j’en ai même rêvé certaines nuits. Et puis on s’use, on se répète, on se fatigue, on vieillit tronc. Il est exténuant de répondre toujours à la même question, « C’est pour quel âge ? » (coucou Nadia), il est insidieux et louche surtout de s’homme-tronniser, s’introniser, « écrivain » au lieu d’écrire. De paraître plutôt que de faire. Bling bling, si j’ose m’exprimer.

Oh, certes, les salondulivs sont des endroits douillets, accueillants, sis parfois dans des endroits superbes, riches de leurs spécialités gastronomiques et de leurs bénévoles épatants, et je me dit que je suis un privilégié trop gâté à fine bouche. Il arrive, en outre, que l’on fasse des rencontres formidables, sur les salondulivs, et c’est l’avantage essentiel, indiscutable. Il arrive que l’on rencontre pour de bon un compagnon de stand, ou un lecteur, ou les deux, bref un être singulier qui ce jour-là va illuminer votre conscience et votre sensibilité, et la journée est belle, la vie aussi ma foi.

Mais les salondulivs sont, au moins aussi souvent, l’occasion de non-rencontres parfaitement réussies. Je vous rapporte (voilà où je voulais en venir) une anecdote survenue lors de mon dernier en date salonduliv.

Une dame s’arrête à mon stand. Elle me dévisage par-dessus ses lunettes. « Alors vous, c’est quoi, votre style ?
– Mon Style ? Ben… Heu… Je heu je sais pas trop… Mon style, vous dites ? Je le cherche encore, je crois…
– Ah oui. Je vois. Vous vous cherchez. »

Elle fait une drôle de grimace, saisit un livre sur l’une des piles de mes œuvres complètes déballées entre nous. Elle le feuillette en silence, lit peut-être une phrase, peut-être un mot, peut-être même pas, à trois pages différentes, et alternativement me regarde en faisant une moue nouvelle. Enfin elle hoche la tête, pleine de compassion, repose le livre et s’en va, lâchant un « Merci » du bout des lèvres, lorgnant déjà sur le stand suivant.

Cet épisode de rien du tout, cette histoire minuscule, fait gamberger lorsqu’on est homme-tronc attendant le chaland. J’ai manifestement été très mauvais : à l’évidence, je n’ai pas dit ce qu’il fallait dire. J’aurais dû faire semblant de savoir quel est mon style. Je suis malcommode à identifier, aussi, on dirait que je le fais exprès. Visez-moi ce fatras. Un livre pour enfants, un livre pour vieillards, un abécédaire (mais pour adultes), un livre en kit encombrant comme pas permis, un mini-livre de 12 pages avec signet conceptuel, un journal de rêves, un vrai roman et plusieurs faux… Je ferais mieux d’avoir un style. Hey, mec, t’as pas un gimmick ?

Ah ! Cette manie de vouloir identifier, étiqueter les choses et les gens ! Savoir à qui on a à faire, afin de préparer le mieux possible la non-rencontre ! Par association d’idées – parce que, du coup, j’avais des loisirs sur mon stand pour associer les idées, je pensais à l’identité nationale d’Eric Besson. « Alors vous, vous êtes français, c’est quoi votre style ? »

J’ai assez de bouteille, désormais, pour délivrer, plein de suffisance, un bon conseil aux auteurs débutants qui vont installer pour la première fois leur stand sur un salonduliv : venez avec votre style.

Esprit d’escalier : trois jours plus tard, trois jours trop tard, je découvre cette intéressante citation.

À bas le style ! Est-ce que Dieu a un style ! Il a fait la guitare, l’arlequin, le basset, le chat, le hibou, la colombe, comme moi. L’éléphant et la baleine, bon, mais l’éléphant et l’écureuil ? Un bazar ! Il a fait ce qui n’existe pas. Moi aussi. (Pablo Picasso, propos rapportés par André Malraux, La Tête d’obsidienne, 1974).

(Réplique : dès le prochain article.)

Et ci-dessous, le salonduliv de Romans sur Isère vu du ciel. Sauras-tu retrouver ami lecteur quelques hommes(et femmes)-troncs dissimulés dans la foule ? Jean-Pierre Blanpain ; Valérie Dumas ; un philosophe à chapeau ayant enlevé son chapeau mais ayant trouvé son style ; Nadia Roman de trois-quarts dos ; moi.

ROMANS 14 et 15 nov 2009 (376)

Mais c’est que je n’ai rien à dire, moi…

06/11/2009 5 commentaires


TS, le livre malpoli qui vous montre son derrière
(Parfait, comme titre, pour une reprise de parole après un mois d’abstinence. Bien ! Où en étions-nous ?)

Série « Maintenant que j’ai dit oui il va bien falloir que j’y aille » , épisode 43.

Deux étudiants m’ont contacté au printemps dernier, me conviant à un débat sur l’adolescence qu’ils ont la charge d’organiser dans le cadre de leur projet tutoré. Je ne me sens pas spécialement spécialiste de la question, mais allez, bon, pourquoi pas, on verra bien ce qu’il se passe, et puis si ça peut vous rendre service, vos études, votre diplôme, tout ça, bonne chance les gars… Je vous le donne en mille : Maintenant que j’ai dit oui il va bien falloir que j’y aille.

Ils font de leur mieux, ces jeunes gens, ce qu’ils peuvent, mais il faut bien constater que la préparation de ce petit événement est un peu hasardeuse. C’est quoi, au juste, un débat sur l’adolescence ? C’est quoi, d’abord, l’adolescence ? Eh bien, on ne sait pas trop. Au moins connaît-on le lieu, la date (jeudi 12 novembre à 19h à la bibliothèque du centre ville de Grenoble) et les noms des intervenants : Christine Cannard, Thierry Ménissier, et mézigue.

Nous avons tous les trois prodigué des efforts pour soutenir le projet tutoré (ou pour tutorer le soutien projectile), et formulé des orientations précises à ces médiateurs débutants.

À ma gauche, Mme Cannard, du laboratoire de psychologie et de neurocognition de l’université Pierre-Mendès-France :

Au vu des derniers évènements autour de l'agression portée par des adolescents
sur d'autres adolescents ou sur les enseignants, je propose de débattre
sur cette problématique hautement médiatisée : adolescence et insécurité.
L'adolescence est menaçante, parce qu'elle correspond à l'émergence
des pulsions sexuelles et agressives sous une forme nouvelle.
Mais l'adolescence est menaçante à la fois pour l'adolescent lui-même
(ce qu'on oublie souvent) et son entourage (ce que l'on se contente trop
souvent de médiatiser).
Les « jeunes » sont-ils de plus en plus violents ?
Relation entre mesures de sureté et sentiment de sécurité.
Relation entre adolescence et violence
Relation entre processus d'individuation et société individualiste.
Relation entre estime de soi, rituels et initiatiques et prise de risque
etc.
Autant de questions qui peuvent confronter nos différentes approches
qui répondent à la demande des étudiants de débattre autour de problématiques
adolescentes et enfin qui peuvent permettre à la bibliothèque qui nous accueille
de "déballer" quelques livres...

À ma droite, M. Ménissier, maître de conférence en philosophie politique et chargé d’enseignement à l’Institut de sciences politiques de Grenoble :

En ce qui me concerne (philosophe politique et historien des idées), je voulais
privilégier un aspect des choses qui m'a toujours étonné : c'est en gros au
moment de la mise en oeuvre du Code civil - donc au moment où on demande aux
individus d'intégrer dans leurs conduites la notion de responsabilité devant
la loi, un système civique en somme fort contraignant se substituant au vieux
système religieux - que l'adolescence apparaît dans l'histoire de la psychologie,
et qu'elle se définit immédiatement comme une période de vacance, de flou dans
le rapport à la loi et quasiment comme une phase flottement du sujet. C'est de
plus le même auteur qui va porter les deux thèmes sur les fonds baptismaux, à
savoir Rousseau : auteur du Contrat social ET de l'Emile. Je voudrais donc,
ainsi que je l'avais dit, présenter rapidement ces idées en bénéficiant du recul
fourni par ma discipline, et en m'interrogeant sur la fonction sociale de ce
qu'on appelle "adolescence" - qui m'interroge aussi en tant que..."éleveur
d'enfants" (dans les deux sens du terme "élever", bien entendu).

Et moi, au milieu, heu… Fabrice Vigne, du Fond de son tiroir, enchanté. Eh bien quoi, moi ? Cessez de me regarder comme ça, vous m’intimidez… C’est que je n’ai rien à dire, moi… Surtout posé sur la même estrade que deux universitaires à la tête aussi bien faite, et pleine… J’ai creusé la mienne, de caboche, et j’ai proposé la contribution suivante :

Tout ceci me paraît fort intéressant, mais je ne me sens pas la moindre
compétence ni connaissance ni légitimité pour participer à ce débat, et je
serais peut-être plus à ma place dans le public qu'à la tribune. Ce n'est
pas de littérature, que nous allons débattre. Or la seule raison pour
laquelle j'ai été convié à ce débat, mon seul fait d'armes, est d'avoir
autrefois publié un roman (pour mémoire : TS, ed. l'Ampoule, 2003) qui
mettait en forme ce que j'ai senti, et non ce que j'ai compris, de
l'adolescence.
Sans vouloir péter plus haut que mon derrière, je me permets de faire
mienne cette phrase d'Ingmar Bergman : "Selon moi, la seule contribution
que l'artiste puisse apporter à un débat, c'est son oeuvre. Il me parait
indécent de me mêler à la conversation" (in "Chaque film est mon dernier film",
1959).
Donc, après avoir beaucoup réfléchi, voici ce que je vous propose : ma
contribution pourrait se borner à lire un extrait du livre en question.
Qu'en pensez-vous ?

Je n’ai pas eu de réponse. Nous en sommes là. Que va-t-il se passer jeudi prochain ? Peut-être quelque chose, peut-être rien.

« À quelque chose, malheur ! » Cette histoire m’aura permis de me replonger dans l’admirable texte de Bergman, dont je vous ressers une tranche, parce que je ne saurais mieux dire. Pas de copier-coller, je recopie à la main, le plaisir est pour moi. C’est le passage où Bergman expose ses fameux « Trois commandements ». Remplacez ci-dessous le terme film par livre ou par n’importe quel autre qui mérite que l’on se tienne debout, vous obtiendrez un dense noyau de morale esthétique, à la fois ambigüe et parfaite, minimale et universelle.

« Le premier commandement n’a pas l’air bien pénible, mais il n’en contient pas moins une morale très élevée. Le voici : Sois toujours intéressant. Cela veut dire que le public qui vient voir mon film et qui, par là même, me fait vivre, a le droit d’exiger de moi une sensation, une émotion, une joie, un renouveau de vitalité. J’ai le devoir de lui donner ce qu’il demande : c’est mon seul droit à l’existence.

Mais cela ne signifie pas que j’aie le droit de me prostituer, de n’importe quelle façon, car interviendrait alors mon second précepte : Agis toujours selon ta conscience d’artiste. Ce deuxième précepte est ambigu, puisque d’une part il m’impose de rejeter tout ce qui s’appelle vol, mensonge, luxure, meurtre et falsification, mais que d’autre part il me permet de falsifier, si ma falsification est artistiquement défendable, de mentir si le mensonge est plaisant, de tuer mon ami le plus intime ou moi-même ou qui que ce soit, si ce meurtre sert mon film, de me prostituer si cela me rapproche du but, et enfin de voler si je n’ai rien trouvé d’original (…).

Pour me fortifier et ne pas tomber dans tous les fossés, j’ai inscrit dans mon catéchisme un troisième précepte, consolant et savoureux : Chaque film est mon dernier film. On pourra l’interpréter comme un paradoxe amusant ou comme un aphorisme banal ou bien comme la constatation de la vanité universelle. Mais ce n’est pas ainsi que je l’entends. Ce précepte traduit pour moi une réalité vécue. »

Voilà. À bientôt, ami lecteur qui je l’espère viens ici parce que tu  me trouves intéressant, et qui en lisant mon dernier article parce que chaque article est mon dernier article, es en droit d’exiger de moi une sensation, une émotion, une joie, un renouveau de vitalité. Peut-être, mais peut-être pas, que la prochaine fois tu liras ici « Maintenant que j’ai dit oui il va bien falloir que j’y aille » , épisode 44 : le jeudi 26 novembre, à 16h45, je participerai au colloque « L’avenir du livre de jeunesse » à la BNF. J’y suis convié pour causer nouvelles technologies, pour évoquer ce que l’écriture numérique induit, permet, provoque (blog, auto-édition). C’est la première fois que je suis invité à m’exprimer publiquement en tant qu’ « éditeur » , et cela se passe à une journée d’étude consacrée à la littérature jeunesse… Je suppose qu’il me faudra commencer par préciser que le Fond du Tiroir ne publie pas (pas encore) de livres jeunesse… Que se passera-t-il ce jeudi-là ? Peut-être quelque chose, peut-être rien ? Ah, la vie est pleine de suspense, c’est sans doute pour cela que je ne sais pas dire non.