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J’ai inauguré « J’ai inauguré »

Ingvar Kamprad Elmtaryd Agunnaryd

Je l’ai ! Il est beau ! Plus beau encore que je ne l’espérais, et j’espérais beaucoup ! J’ai inauguré IKEA a été rendu par l’imprimeur avant-hier, tout pimpant, gorgé d’odeurs d’encres, et depuis j’en ai des bouffées de rires, je glousse comme un imbécile heureux, que je suis au fond. (Au fond de quoi ?) Et je cite à nouveau, par plaisir et par devoir, celui qui est, au minimum, co-auteur de ce livre : Patrick Villecourt, factotum et concepteur de ce livre-objet qui est le sien encore bien plus que le mien.

À présent, comme à chaque livre du FdT, je dois digérer la joie d’avoir fait le plus beau livre du monde, et m’employer à une tâche d’éditeur, que je ne suis guère au fond : le vendre. Ouïe, les ennuis commencent. Ennuis rigolos, parfois : j’ai vendu les premiers exemplaires ce week-end même sur mon stand du salon de Grenoble, j’ai testé les  réactions…  Une dame s’est exclamée devant mon stand, « Oh, IKEA ! », ça lui faisiat quelque chose, elle m’a expliqué, en anglais, que sa famille était partiellement suédoise, qu’elle avait travaillé pour IKEA, que ses enfants adoraient IKEA, qu’ils appelaient ça « The Big Blue House », et d’empoigner mon livre et de le brandir à la face de son môme, en poussette, à peine plus d’un an, « C’est quoi ça mon chéri ? Tu reconnais le logo, hein ? C’est quoi ?  Réponds à maman mon chéri ! Tu sais ce que c’est voyons ! C’est iiiii…. C’est iiiiiiiiiiiikkkkk…… C’est ikkkkkkkkééééééééé…. » Le gamin a fini par lâcher le mot magique, qu’on en finisse, j’étais plutôt embarrassé. En-deçà de tels cas limites d’émotivité, les badauds s’arrêtaient globalement perplexes (et exceptionnellement émerveillés) devant cette planche bizarre, inconcevable,  « Alors ça, donc, ces affiches, là, ce sont les épreuves de votre prochain ? les brouillons ? les extraits ? et il sort quand, celui-ci ? » Eh bien, il sort avant-hier, chère madame. Car vous avez devant vous le produit fini. (Ah, et par ailleurs, restituez-moi immédiatement cet exemplaire du Flux que vous avez glissé en douce dans votre sac, il s’agit d’un vrai livre, pas d’un prospectus, ni d’un catalogue, ni d’un produit promotionnel.)

Je m’occuperai demain des souscriptions. L’envoi par la poste est problématique : l’objet mesure 64 cms sur 45 (une fois monté, 14 x 19,5)… Soit je le plie pour le glisser dans le pli, ce qui est dommage parce que la feuille, dans l’idée, ne doit être profanée que par son lecteur (en outre pour faire simple les plis nécessaires à l’enveloppe ne correspondent pas aux plis préconnisés pour le montage de l’ouvrage), soit j’achète des tubes en carton, mais j’augmente ainsi très sensiblement les frais de port.

Bon, que cela ne vous empêche pas de commander

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