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To absent friends

Chaque mort nous rappelle nos morts, celles de feu nos compagnons de route, la nôtre en suspens, et les poètes nous font pleurer en nous murmurant l’épitaphe d’un que nous ne connaissions pas. Nous ne pleurons pas cet inconnu, mais la tragédie du sort commun.

Je pourrais n’utiliser ce blog que pour en faire un journal de mes larmes : ah, tiens, aujourd’hui, j’ai pleuré, je vous raconte, c’est bien le moins, pour une fois qu’il se passe quelque chose. Je l’ai fait parfois, ici ou .

Je le fais à nouveau : mes dernières larmes, donc, datent d’aujourd’hui même. J’ai écouté le dernier album de Springsteen, Wrecking ball, qui ne m’a pas fait grand effet. En revanche, j’ai lu le livret, et le texte final que le Boss consacre à son ami et saxophoniste Clarence Clemons, disparu l’an dernier, m’a fait couler les yeux. (On peut lire cette élégie, dans une autre version, sur le site de Rolling Stone, ce qui évite d’acheter l’album. On a le droit de pleurer aussi la mort de la musique sous forme de CD, c’est une autre question).

Chérissez les vivants. C’est tout pour aujourd’hui.

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