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Le fonds (de pension) du tiroir (caisse)

Le Fond du tiroir étant une association, il convient d’en dresser régulièrement le bilan financier puis de le délivrer à tous les adhérents. J’ai en main la liste à jour des adhérents, je constate non sans quelque regret que vous n’en faites pas partie (ah ne jouez pas les innocents la main sur le coeur, n’aggravez pas votre cas vous êtes grotesque, « Mon Dieu est-ce possible j’ai donc omis de renouveler ma cotisation comment ai-je pu négliger »), mais je vous le donne tout de même ce bilan. Parlons argent.

Jusqu’à cette année, lors de chaque nouvelle publication, mon rêve d’autofinancement du FdT était systématiquement remis à plus tard, et il me fallait cracher au bassinet peu ou prou si je voulais vraiment que le livre existe. À titre indicatif, quand le FdT a réédité La Mèche en 2010, j’ai dû afin de boucler le budget de fabrication du livre pré-acheter environ 90 exemplaires et signer un chèque de 90 x 12 euros, moi Fabrice Vigne, au Fond du Tiroir, à charge pour moi de revendre de la main à la main ces 90 foutus exemplaires (aux dernières nouvelles, il m’en reste 12 à écouler avant d’être intégralement remboursé, or ça me plaît cette douzaine, on se console comme on peut, il se trouve que La Mèche est un livre sous le signe du 12).

Eh bien là, non ! La perfusion est conjurée, au cul la danseuse, eh oh y’a pas marqué mécène de moi-même. Grâce à une heureuse conjonction de trois facteurs : la co-édition raisonnée avec Jean-pierre Blanpain, une bourde de dernière minute qui a diminué drastiquement le tirage sans modifier le prix de revient par exemplaire, et surtout une excellente réponse à la souscription (nous misions sur 100 souscriptions, nous en avons reçu 97, autant dire que c’était gagné, merci à tous, merci 97 fois), Double tranchant, qui est pourtant le plus beau livre du Fond du tiroir (puisqu’il est le dernier en date) a pu être produit avec les fonds propres de l’association, sans que je ne débourse un centime.

Oh, la crise (partout-partout) c’est comme la guerre, elle ne peut se conjurer que temporairement, et j’ai le vague pressentiment qu’en 2013, lorsqu’il me faudra procéder à la réimpression dispendieuse de Double tranchant, cette fois-ci sans réserves financières ni souscription possible puisque mon réseau sera tari, je devrai à nouveau mettre la main au porte-monnaie…

Mais à court terme ces comptes sains ont des conséquences énormes : d’abord je suis de bonne humeur, ensuite je ne change pas mes jetons, je les pousse avec désinvolture sur le tapis, je remise tout sur le numéro 13, allez hop, tournez croupier, valsez martingale ! Tenez-vous bien, le FdT publie un nouveau livre dès le mois prochain, oui messieurs-dames.

Quel livre ? Celui qui a été abandonné au printemps dernier après moult péripéties, je ne résume pas les épisodes précédents, vous n’aviez qu’à suivre : Lonesome George, mais si, souvenez-vous, ce livre qui évoque au passage la fin du monde du 21 décembre prochain, et dont j’avais dit Ouais ouais soit je le fais avant le 21 décembre 2012 soit jamais, or c’était bien parti pour être jamais, il y a quelques mois le FdT m’apparaissait à l’article de la mort, l’annulation de ce livre entraînait avec lui la fin pure et simple de l’aventure, mais la vie est pleine de surprises.

Autant Double tranchant se voulait (et se révèle) objet d’art, majestueux qui se pose un peu là, beauté du geste en accord avec son sujet même, autant George sera un livre plus lâché, plus modeste, plus cheap (le prix de vente provisoire est 9 euros), plus d’actualité, plus petit, numérique, mais très beau quand même parce c’est plus fort que nous. Autre différence : pour celui-ci nous n’enverrons pas de souscription par courrier timbré (en lettre verte). Si le FdT dispose de votre adresse mail, vous recevrez dans quelques jours le bon de souscription par ce moyen. Et sinon ? Bah, si vous êtes parvenu jusqu’ici, vous trouverez bien le bon de commande en temps utile.

Procédons à présent au bilan carbone. Soucieux d’écologie, le FdT renonce définitivement à faire imprimer ses livres en Chine. Le précédent livre ainsi que le prochain sont tous les deux imprimés par les Impressions Modernes, en Ardèche, et nous en sommes contents.

Merci à Franck Prévot pour le titre de cet article.

  1. 02/11/2012 à 22:41 | #1

    Et ben J’AIME cet élan ! J’aime la perspective de lire George ! J’aime que tu ne fasses pas d’impression en Chine ! Je n’avais jamais réalisé qu’il était éventuellement possible de faire partie du Fond du Tiroir en étant adhérente associative :-) Chouette pour tout ça !

  2. Mehdi
    04/11/2012 à 17:31 | #2

    Ah…on peut adhérer donc … ??
    Non lo sapevo!

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