
Ils se font appeler Les Blaireaux et font semblant de le regretter : leur premier album s’appelait Pourquoi vous changez pas de nom ?, et le dernier dix ans plus tard On aurait dû changer de nom. Ils sont du ch’Nord et plus rigolos que Dany Boon. Ils sont six, soit mine de rien 50% de bonus par rapport aux Beatles.
Et grâce à eux ces temps-ci mon trombone et moi nous jouons de la musique deux à trois heures par jour. J’aime bien. Parce que je ferai partie de l’orchestre qui accompagnera les Blaireaux aujourd’hui mercredi 18, pour deux concerts à l’Heure Bleue, Saint Martin d’Hères, 15h et 19h.
En guest-stars, car eux aussi aiment bien les Blaireaux : Georges Brassens, Jacques Brel, Charles Trenet, Barbara, et Serge Gainsbourg. Si, si, c’est vrai, la preuve ici.

Vendredi 13 : date parfaite pour publier la réclame de Fais-moi peur.
Après une saison III au taquet qui engendra un roman monstrueux, et peut-être même un livre à paraître au Fond du tiroir, le vibrionnant Olivier Destéphany et moi-même avons quelque peu raboté les ambitions de notre rendez-vous annuel d’épouvante et de musique, Fais-moi peur. Pour construire cette saison IV, à forte teneur en spectres, nous revenons aux fondamentaux, et puisons dans le répertoire, comme nous l’avions fait lors des deux premières moutures. Nous donnerons à entendre du Poe, du Maupassant, du Lovecraft, du Dickens… ainsi que des compositions originales d’Olivier, interprétées par l’orchestre à cordes les Aventuriers de l’archet perdu, toujours fermement dirigé par Christine Antoine.
Devinette : en examinant le charmant chat borgne qui orne l’affiche, dessinée par Ludo Chabert (cliquer ici pour entendre un autre des talents du gaillard), saurez-vous identifier la nouvelle d’Edgar Allan Poe j’aurai le terrible honneur d’incarner ce soir-là ? À gagner : une entrée gratuite pour ce spectacle gratuit. Mardi 21 janvier 2014, Espace culturel l’Odyssée, Eybens.

Amis parisiens : pour la troisième et ultime fois, les livres du Fond du tiroir seront trouvibles, lisables, feuilletibles, collectables, et même achetibles lors de la Librairie éphémère qui se tiendra Halle Saint Pierre du 10 décembre au 5 janvier, grâce à Isabelle Gautray des éditions Passage piétons. Vous en profiterez pour admirer nombre d’autres merveilles discrètes et exclusives, dont des peintures de Valérie Dumas qui, loin de n’être que madame-Jean-Pierre-Blanpain, est une artiste à forte et singulière personnalité.
Amis non-parisiens : chassez vos complexes, s’il vous plaît, ainsi que la paille de vos sabots ! Car pour vos cadeaux de Noël, demeure le secours du bon de commande.
Strictement aucun rapport (n’en cherchez pas, vous ne feriez que l’inventer) : je vous prie de lire toutes affaires cessantes ce texte de Gilles Deleuze, qui décrit en 1990 la société de 2013, soit « la société de contrôle », s’inscrivant historiquement à la suite de la « société de souveraineté » et de la « société disciplinaire ». Deleuze ne pouvait deviner quels seraient les moyens exacts de ce contrôle (le World Wide Web restait à inventer, les réseaux dits sociaux étaient des calepins en papier et les cookies des biscuits au chocolat, la NSA n’était pas outillée, la géolocalisation par téléphone cellulaire relevait de la science fiction, etc.) mais il parle de tout le reste, les principes d’organisation, l’infrastructure, comme s’il le voyait en détails dans sa boule de cristal. J’en suis comme deux ronds de flan. Pouvoir surnaturel ? Non, athlète de la pensée.
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