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Flux et reflux

12/12/2008 un commentaire

Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible, Dont le doigt nous menace et nous dit : Souvienstoi !

Le Flux retranscrit, notamment, une conversation que j’ai eue avec ma fille à la table du petit déjeuner. En voici une autre :

Moi – Ah la la ! C’est dur de faire un livre ! Même un petit livre de rien du tout comme le Flux ! Chaque livre est un combat !
Elle – Pourquoi, un combat ? Vous vous battez, avec Patrick ?
Moi – Non, on ne se bat pas, on discute… Et c’est passionnant, mais c’est long, c’est compliqué… On met en forme les idées qu’on a, lui dans des images, moi dans des mots, et puis on échange. Des heures d’échanges pour chaque page, parfois pour chaque phrase… Ah, cette dernière phrase du Flux, elle nous en aura fait baver ! On l’aura faite et refaite, écrite et effacée et ré-écrite ! Il m’accusait de maltraitance, imagine un peu !
Elle – Vous ne voulez pas faire le même livre ?
Moi – Si, bien sûr, mais le livre en question, on saura ce que c’est seulement quand on l’aura fini.
Elle – Et alors ? Il n’est toujours pas fini ?
Moi – Il est presque fini depuis des semaines… Mais à chaque fois que Patrick me renvoie la dernière version, je lui rends au lieu du Bon à tirer une nouvelle salve de corrections, et on recommence…
Elle – Bah… C’est normal, que vous discutiez longtemps. Ce livre-là, c’est une question de vie et de mort.
Moi – Hein ? Mais comment tu sais ça, toi ? Tu l’as lu ?
Elle – Non.

Qu’est Le Flux ? Une belle chose, graphiquement signée Patrick Villecourt, certes, c’est le moins que l’on puisse espérer. Mais encore ?

Une carte de vœux en forme de memento mori, ou bien le contraire. « Souviens-toi que tu es mortel, si tu veux trouver du sens dans les sempiternelles formules de bonne année« . Si l’on cherchait à tout prix à découvrir un message caché, tel serait-il, dans Le flux, deuxième création FdT, élégante plaquette destinée à fêter l’année (de mes 40 ans). Un cadeau que je me fais à moi-même, comme tout surgissement du Fond(s) du tiroir, mais que j’offrirai également autour de moi, en choisissant souverainement qui régaler.

Vous pouvez en outre, si vous y tenez vraiment, l’acquérir pour (vous) l’offrir. Le bon de commande est ici. (Une semaine après la mise en ligne du bon de commande, c’est le raz-de-marée ! encore plus irrésistible que pour L’Échoppe : j’ai déjà reçu DEUX souscriptions ! Vous êtes formidables ! Rien n’arrêtera l’étourdissante spirale du succès !) Je récupère le tirage chez l’imprimeur mardi prochain.