Reconnaissances de dettes
Le week-end prochain, je suis invité à la Fête du livre de Villeurbanne. À mon programme, une rencontre publique le samedi 2 avril à 16h dont l’intitulé est « Qui êtes-vous ?», déclinant le thème de l’identité choisi pour cette 17ème édition de la Fête. La rencontre sera partagée avec Carole Fives, Delphine Beauvois et Julia Billet.
Qui suis-je ? Eh bien, puisque vous me faites l’honneur de poser la question… Si je suis un petit peu capable de répondre, si j’ai une vague idée de qui je suis, c’est grâce à un livre que j’ai écrit. Un livre de Reconnaissances où je me suis reconnu par l’écriture. Une cartographie de l’habitus bric-à-brac d’un petit-bourgeois né vers la fin des 30 glorieuses, qui lit et écrit, et de ses ascendances : il est le petit-fils d’un mineur de fond, d’une bistrotière, d’un entrepreneur de travaux publics, et d’une institutrice ; plus haut dans son ordre généalogique, 100% de paysans.
Quiconque lira ce livre en saura presque autant que moi à mon sujet. Plus exactement, me connaîtra autant qu’on peut connaître le personnage d’un livre, c’est-à-dire environ un huitième, selon la théorie d’Hemingway, ce qu’il appelait le sommet de l’iceberg. Quand on y pense, c’est énorme le huitième d’une personne, réelle ou fictive, dans la vie ordinaire on ne connaît que zéro huitième des gens.
Donner à lire ce livre est donc étourdissant d’obscénité, comme si je me baladais nu dans la rue, homme-sandwich à épiderme en braille.
Le livre en question s’appelle Reconnaissances de dettes, il est le dernier que je publierai ici, et le bon de souscription est à télécharger sous ce lien. Patrick F. Villecourt et moi-même avons bien travaillé, l’autoportrait interminable est terminé, la maquette quasi-prête : il sera le livre le plus râblé du catalogue FDT, un petit gros de 18×11 cms et 400 pages, 20 €, ISBN 978-2-9531876-9-4.
Imprimez la souscription je vous prie, renseignez-la et adressez votre chèque au Fond du Tiroir. Le livre sera confié à l’imprimeur fin avril, le tirage dépendra du nombre de souscriptions reçues, et dans tous les cas ne dépassera pas 100 exemplaires. Le Fond du Tiroir, à l’article, ne cherche plus de nouveaux clients, seulement de vieux amis.
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