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Remettez-moi encore deux ou trois voeux c’est pour emporter

FMP5

Chères personnes,

Bonjour-la-bonne-année, que 2015 vous soit etc. etc. très sincèrement etc.

L’an 15 en ce qui me concerne débutera par deux spectacles littéraro-musicaux, à trois jours d’écart, forts différents, mais où je mouillerai ma chemise en direct. Votre présence à ces deux happenings me ferait plaisir. Je vous invite à réserver une soirée, ou l’autre, ou les deux.

* le dimanche 18 janvier à 18h, j’aurai la joie de ressusciter un spectacle qui après avoir pas mal voyagé entre 2008 et 2013, sommeillait depuis deux ans : Les Giètes, d’après le roman du même nom, adapté pour la scène avec Christophe Sacchettini.
Lecture musicale tout terrain et en duo, se prêtant volontiers aux contraintes du « Spectacle en appartement », ce Giètes-revival sera donné au domicile même dudit Christophe Sachettini, à Grenoble, et selon les modalités désormais quasi-traditionnelles des prestations présentées dans ce cadre, « Les dimanches du 8502 » : le spectateur paye au chapeau (10 euros par tête de pipe, c’est bien) et apporte un quelque-chose à manger ou à boire pour partager et se remettre des émotions.
Jauge bien sûr très limitée, donc réservation impérative auprès de Marie ou de Christophe.
Des précisions sur le spectacle ici.
Attention : comme pratiquement toutes les représentations précédentes de ce spectacle, celle-ci sera la DERNIÈRE ! L’ultime. La finale. Cette fois c’est vrai. Ne la ratez pas.

* le mercredi 21 janvier à 20h : Vironsussi, alias « Fais-moi peur, Saison V » sera présenté à l’auditorium l’Odyssée (Eybens). Je me produirai avec Olivier Destéphany, Christine Antoine, et l’orchestre Les Aventuriers de l’Archet Perdu au grand complet.
Il s’agit de la version scénique du livre-CD baroque et fantastique « Vironsussi » dont nous fêterons la sortie pour l’occasion.
Le spectacle est gratuit et, a priori, l’auditorium comptant 310 places, réserver n’est pas indispensable. Seulement prudent.
Des précisions sur le livre ici.

(J’ai conscience que le concurrence sera rude puisque ce même mercredi 21 janvier à 20h, le CCC de Grenoble proposera la version restaurée de Change pas de main)

Vous êtes encore là ? Vous n’avez pas décroché de cet interminable curriculum ? Dites donc, vous êtes endurant, félicitations, un jour de gueule de bois, en plus. Vous avez bien mérité un peu de Modiano. Puisque nous sommes là entre nous, à deviser gentiment littérature contre musique (« tout contre »), je vous invite à lire le beau discours de Modiano, récipiendaire Nobel. Car il y déclare notamment :

Cette relation intime et complémentaire entre le romancier et son lecteur, je crois que l’on en retrouve l’équivalent dans le domaine musical. J’ai toujours pensé que l’écriture était proche de la musique mais beaucoup moins pure que celle-ci et j’ai toujours envié les musiciens qui me semblaient pratiquer un art supérieur au roman – et les poètes, qui sont plus proches des musiciens que les romanciers. J’ai commencé à écrire des poèmes dans mon enfance et c’est sans doute grâce à cela que j’ai mieux compris la réflexion que j’ai lue quelque part : « C’est avec de mauvais poètes que l’on fait des prosateurs. » Et puis, en ce qui concerne la musique, il s’agit souvent pour un romancier d’entraîner toutes les personnes, les paysages, les rues qu’il a pu observer dans une partition musicale où l’on retrouve les mêmes fragments mélodiques d’un livre à l’autre, mais une partition musicale qui lui semblera imparfaite. Il y aura, chez le romancier, le regret de n’avoir pas été un pur musicien et de n’avoir pas composé Les Nocturnes de Chopin.

L’intégralité du discours est ici.

Au revoir, et la-bonne-année.

Fabrice

Post scriptoum : si vous avez lu ce message jusqu’au bout, je vous remercie chaleureusement. Vous m’épatez, je vous félicite derechef. Pour vous récompenser, une info supplémentaire : ce mois de janvier est également marqué, pour moi, par la parution d’un album intitulé Fatale Spirale chez Sarbacane (ill. Jean-Baptiste Bourgois). Je serai présent dans l’excellente librairie les Modernes (6 rue Lakanal à Grenoble) le samedi 10 janvier à partir de 14h pour le présenter au public, rencontre, dédicace, lecture, tout le bazar. Ici encore, vous serez les bienvenus.

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