L’homme au couteau entre les oreilles
Oyez ! Je parle pour vos oreilles.
Chères oreilles, après la première livraison, voici l’autre volet de l’interview donnée à Vanessa Curton pour RCF. L’essentiel de cette seconde émission, d’une durée frôlant la demi-heure et écoutable sous ce lien, consiste en une lecture in extenso , disons même une interprétation, de la nouvelle Double tranchant. Il y est ensuite question, comme de juste, des diverses incarnations de ce texte, sans omettre de saluer ses admirables compagnons de route, JP Blanpain ou l’équipe de Tinqueux.
Avant de nous quitter, chères oreilles, et de délaisser ce blog pour un nouveau hiatus sans doute assez long, je lance un petit appel à témoin. Durant mes recherches documentaires pour mon conte qui coupe, j’ai pu lire (remerciements tardifs mais chaleureux à Michèle Andrieux, présidente de la Lecture et des Loisirs) la retranscription du témoignage d’un artisan coutelier retraité, et même trépassé, depuis belle lurette, c’est ça qui est beau avec les témoignages enregistrés, ils sont là après nous, vos oreilles pourront encore écouter l’émission quand je serai mort. L’homme à lame, donc, décrivait ses outils, et notamment une large pièce de bois, qu’il s’attachait sur le ventre au moyen d’une ceinture, et qu’il utilisait lorsque pour une raison ou une autre il devait peser de tout son corps sur une pièce qu’il travaillait. Il désignait cette singulière cuirasse du nom de conscience, et ainsi poussait sa conscience sur une mèche qui devait transpercer une soie de couteau, par exemple. Aucun des dictionnaires que j’ai consultés ne confirmant l’acception de cette étrange conscience professionnelle, je soupçonne le particularisme régional, ou patoisant mal retranscrit, ou idiosyncratique. Quelqu’un saurait éclairer ma lanterne ? Allez hop, un livre à gagner, pour le dédommagement.
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