Archive

Archives pour 05/2009

Pas mort, Etienne

22/05/2009 un commentaire

bouge, Etienne

En blogolangue, un article se dit « post ». Après ? Pourtant la blogosphère est oublieuse de nature, l’éphémère même, il n’y a plus d’après à Saint-Germain des blogs, le contraire de la postérité.

Publier sur un blog, il faut le savoir, revient à enterrer (littéralement, pousser vers le bas) ce qu’on y a préalablement publié. Lorsqu’on met en ligne un post, soit les lecteurs déposent des commentaires immédiatement, dans les heures qui suivent, soit ils ne le font pas, et on oublie le post du jour, au suivant… Oh certes il demeure virtuellement, tout chassé qu’il est, mais comme s’il n’avait jamais existé. Limbes digitales. On ne commente pas les vieux posts. C’est la règle.

Survient parfois une exception : l’article que j’ai publié sur Étienne l’été dernier, ce post posthume, reste le plus consulté du Tiroir. Une fois tous les 36, et la semaine dernière encore, quelqu’un, quelque part, pense à Etienne, tape « etienne delmas » dans la gueule à Google, espère de ses nouvelles… Et c’est moi qui en donne, mauvaises, je suis navré, oiseau de malheur. Alors, la personne est triste, et elle dépose en commentaire ses propres souvenirs d’Étienne, une fleur de plus pour le bouquet. Cet usage imprévu de mon blog, registre funéraire, chapelle ardente, est très émouvant. Cinq personnes ont ainsi témoigné en neuf mois, que je ne connais pas pour quatre d’entre elles, mais voilà, il y avait Étienne entre nous. Il manque, à plein de monde, on pense à lui, il est vivant.

Je viens de lire le tout premier livre d’Étienne, que je ne connaissais pas, Son île (éditions du Hêtre rouge – n’existent plus, celles-ci non plus, je crois). Moi qui ai gardé en mémoire, à vif, les douleurs de Je suis là pour la nuit, je découvre là son pendant en plein air et en plein vent, un livre heureux, épanoui, amoureux. Ah, le bonheur, matière poétique fort fragile, et délicate… De quoi pleurer aussi, pourtant… Car on trouve aussi des deuils, dans cette douce chronique… Parce que le temps dure longtemps…

Quant à la postérité éditoriale d’Étienne, il me faut donner des nouvelles plus triviales.

Les éditions Castells, qui ont publié une quinzaine de livres, dont deux d’Étienne et deux de moi, sont portées disparues depuis deux ans. Il semble qu’elles soient officiellement en cessation d’activité, ce qui ne vaut pas, juridiquement, une cessation d’existence. Pour ma part, j’essaye de récupérer les droits sur mes deux livres « Castells », désormais aussi introuvables que s’ils avaient été édités au Fond du Tiroir. La veuve d’Étienne, Laurence, fait de même pour ses deux ouvrages précédents… Subsistaient en souffrance deux manuscrits d’Étienne, que Castells avait initialement promis de publier : Boucheries, un amusant exercice de style, et surtout le plus substantiel La peau des princesses. Laurence a l’intention d’auto-publier ce dernier (littéralement, dernier – la couverture ci-dessous trahit la définitive teinte d’impression, rouge sang), comme un ultime hommage, une dernière manifestation de la vie d’écrivain d’Étienne (sa vie de musicien, elle, connaîtra d’autres avatars). Si quelqu’un dans l’assistance, tombé ici via gougueule, est intéressé par ce projet de livre, qu’il me contacte, je transmettrai les coordonnées de Laurence.

Etienne II le Posthume

Addendum, 11 août 2008 : treize ans presque pile après sa disparition, j’ai croisé Étienne cette nuit. Lui n’avait pas changé du tout. En sortant de ma voiture je tombe sur lui sur le trottoir et je suis heureux de le voir, les rumeurs sur sa mort étaient donc bel et bien exagérées. Il tient en main, comme on tiendrait un oisillon, une petite caméra HD dont il semble très satisfait. Je lui demande ce qu’il devient, il me répond qu’il filme les gens. Ah, bon, tu tournes un documentaire ? En quelque sorte, oui. Je demande aux gens comment ils vivent pendant la pandémie, comment ils vivent avec la maladie. C’est très intéressant. Toi, par exemple, Fabrice, qu’est-ce que tu fais ? Comment tu vis ? J’ai l’impression que tu ne respires pas très bien. C’est important, tu sais, de bien respirer, n’oublie pas. Il allume sa caméra sur moi. Je me réveille et je décide de retenir son conseil de l’au-delà, je respire.

PEEP-Show

19/05/2009 9 commentaires

serai-je tondu à la libération ?

Je travaille dans le camp d’en face. On m’a proposé, et voilà, j’ai dit oui. Eh bien, quoi ? Ne me regardez pas comme ça. Regardez plutôt Kouchner ! Il a bien fini par devenir ministre ! Et Besson, alors ! L’un de nos plus glorieux, la fierté du pays ! Brillant avenir, le gars Besson ! Le retournement de veste est dans le vent. Et attention, l’on n’appelle pas ça trahison, ni reniement, ni opportunisme, on appelle ça ouverture. C’est dire si « Dans la Société du Spectacle, quand une chose n’a pas changé, on lui donne un nouveau nom ; quand une chose a profondément changé, on lui conserve le même nom, ainsi une pomme, un steak, un diplôme. » (Guy Debord)

Ceci pour vous avouer que moi, qui serait plutôt FCPE, voyez le genre, ces temps-ci, je travaille main dans la main avec la PEEP. Oh, ça va, hein, lâchez-moi l’éthique. Allez plutôt faire la morale à Besson. Moi, je ne suis pas nuisible. Je ne suis pas ministre.

Il se trouve que la PEEP de l’Isère m’a proposé de parrainer un joli projet, le Prix du jeune lecteur, alors que la FCPE ne m’a rien demandé du tout… D’abord, je vous le fais remarquer en passant, un livre ouvert orne du logo de la PEEP , pas celui de la FCPE… Et en outre, comme on le sait depuis que le chanteur l’a dit, « fils de la PEEP ou fils de la FCPE, tous les enfants sont comme le tien« … Mais surtout, si le sujet vous intéresse plus loin que mes fausses pudeurs, je vous recommande la lecture attentive de ce forum, émaillé d’édifiantes anecdotes, consacré aux différences entre les deux fédérations de parents d’élèves. Ensuite, vous pourrez revenir me lire vous narrer mes humeurs.

Vous êtes revenus ? Alors sachez que j’ai passé deux heures ce matin dans les locaux de la PEEP de Grenoble, dédicaçant à la chaîne 86 exemplaires de Jean Ier le Posthume roman historique. Ces ouvrages seront offerts, le samedi 6 juin après-midi, lors d’une cérémonie à la Préfecture de Grenoble (qu’est-ce que vous croyez, j’ai des entrées, à présent que je sais choisir mes vrais amis), en guise de récompense à 86 enfants, critiques en herbe, élèves de CM1, CM2 ou 6e, ayant pris la peine de rédiger un texte pour expliquer pourquoi ils aimaient un livre, celui-ci plutôt qu’un autre. J’ai lu quelques uns de leurs textes… parfois touchants pour de bon… lorsqu’ils parviennent à se dégager de la gangue scolaire, des formules attendues, et qu’ils effleurent quelque chose de vital, à la frontière entre leur livre élu et leur sensibilité en formation. Comme des grands. Comme des vrais. Ils touchent le rapport au monde et à eux-mêmes dans les livres. Ils ne l’ont pas volé leur Posthume dédicacé.

Je ne me sens pas viscéralement « auteur jeunesse », je l’ai dit, je n’ai pas systématiquement envie de me revendiquer tel (sauf bien sûr lorsqu’on me prend pour un « auteur adulte », ou qu’on fait mine de mépriser en ma présence la littérature jeunesse)… Mais, au delà de mon statut dont tout le monde se fout et moi aussi un peu, je suis persuadé qu’il faut tout miser sur la jeunesse, et précisément sur l’éducation, rigoureusement tout. La littérature aussi, pourquoi pas., allez hop, dans la balance. Lire, faire lire, oui, je veux bien me faire instrumentaliser par la PEEP, un samedi après-midi à la Préfecture, je veux bien me présenter comme « auteur jeunesse », si c’est pour la bonne cause, si c’est pour l’éducation de la marmaille. Voilà une authentique conviction de gauche, messieurs-dames.

Les Giètes, apocryphe

13/05/2009 Aucun commentaire

Abalakalot'

Dépêchons, dépêchons, plus que quatre jours pour assister à l’adaptation théâtrale des Giètes, écrite par Angéla Sauvage-Sanna, qui se donne sous le titre  Marx, Flaubert… et les icônes au Carré 30 de Lyon. Une critique du spectacle, aimable, est parue sur le site du Petit Paumé.

Moi aussi, je l’ai vue, cette pièce. Si je l’ai aimée ? Oui, oui… Voilà une expérience étrange, pas commode, émouvante, frustrante, je regarde, je suis assis, je suis muet, sans la moindre prise, une version de mon livre  m’échappe, file entre mes doigts en direct, une lecture possible mais publique, rien à voir avec une lecture privée qui appartient à son lecteur, spectacle vivant, moi qui suis si maniaque de mes mots j’en suis dépossédé devant tout le monde… Mais ces mots sont les leurs, après tout, pour ce soir… Pour cette semaine… Partageons… Pensez, j’eusse pu friser le coup de sang, sur le mode « Impossible, Monsieur, mon sang se coagule/En pensant qu’on y peut changer une virgule » (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac)

Le point fort du spectacle, c’est le comédien, Benoît Musy, qui incarne « mon » Maximilien, ah non, le sien pardon, le sien, et qui le porte très haut, très fort, très doux… Il m’a touché, je l’ai, ah, comment dire, reconnu. Eh bien, merci, oui, c’est ça, on a envie de rire avec lui et de le prendre dans ses bras pour le consoler.

Et le point faible ? Honnêtement, certains aspects de l’adaptation m’ont donné  l’impression, à moi qui suis charnellement attaché à cette histoire (et qui déjà estime qu’elle n’est pas sans défauts, bon, hmm), de la résumer, de la commenter, de boucher certains trous que je préférais laisser à vif… La pièce commence par « Mon voisin, M. del Plata, est mort. Sa disparition creuse en moi un vide, et sa mort me fait penser à la mienne ». Je tique un peu… Ronge mon frein… Mille excuses… Je n’aurais jamais écrit cela moi-même,  jamais, pas comme ça… Alors que je me suis efforcé de donner à sentir quelque chose d’approchant sur des pages, sans l’expliciter… Mais voilà, la logique de la scène ! le temps de la scène ! ne sont pas ceux du roman. Et puis après tout j’avais laissé entière liberté à Angéla pour adapter, elle a fort bien fait d’user de cette licence.

Angéla est allée jusqu’à écrire de toutes pièces certaines scènes, certains dialogues, dont elle avait besoin pour le liant. Ces scènes apocryphes ne m’ont pas déplu figurez-vous, elles m’ont même beaucoup intéressé, « variations sur le thème ». Son ajout le plus surprenant et le plus pertinent, je trouve, est une conversation entre Maximilien et Lilia. On y discute la foi,  « l’opium du peuple », et Angéla a eu la très bonne idée de placer la vieille russe blanche en position de river son clou à l’ancien communiste, de citer Marx à sa place. On parle toujours, et le roman de même, de l’opium du peuple en extirpant l’expression de son contexte, en sous-entendant une condamnation sans appel de l’obscurantisme populaire instrumentalisé par la classe dominante… Eh bien ce n’est pas si simple… Je l’ai lu, votre Marx… Je vais vous en remontrer, moi… Je vais vous le citer, le contexte, cher Maximilien… De quoi réfléchir encore, d’un autre pan, d’une nuance… « La religion est le soupir de la créature opprimée, l’âme d’un monde sans coeur, comme elle est l’esprit des conditions sociales d’où l’esprit est exclu. Elle est l’opium du peuple. » (Karl Marx et Engels, Critique de « La philosophie du droit » de Hegel, 1844)

Pas mal. Bien joué, Angéla. Je vous souhaite de bonnes dernières représentations, et merci encore.

(Post-scriptum de circonstance : Vive la laïcité, nom de Dieu ! Signez cette pétition !)

Revenu de tout, enchanté

05/05/2009 5 commentaires

I’m back on the escabeau ! Je reviens, de tout presque, de ceci, de cela, de quoi occuper le voyage et le retour, enchanté, mon nom est Fabrice Vigne.

Quelques nouvelles en passant… oh vraiment en passant… l’écho seulement de mes va-et-vient, au coup de vent et en images, enchantements.


1) Oui, je suis revenu enchanté de la Réunion.


Alors là, eh ben, c'est moi, je suis en train de marcher dans l'enclos du Piton de la Fournaise, ah là là qu'est-ce que c'était beau et saisissant, les marques blanches au sol c'est pour ne pas perdre sa route au beau milieu du volcan. Diapositive suivante, s'il vous plait.

Voyager, c’est beau, il n’y a pas mieux. Ah, si j’avais quatre dromadaires ! Je ne ferais rien d’autre en ma vie. Voyager permet de vérifier viscéralement ces trois essentielles vérités :
A – Les êtres humains présentent, sur la surface de la terre, une diversité tout à fait remarquable.
B – Les êtres humains sont, au fond, les mêmes partout.
C – Les fruits exotiques gagnent à être dégustés sur place.

J’ai passé une petite dizaine de jours sur l’île de la Réunion, rencontrant des êtres humains et dégustant des fruits exotiques, certes aux frais de la princesse, mais sans regarder à la tâche. J’étais attendu, les rencontres se sont déroulées dans d’excellentes conditions, nous avons bien travaillé. Au retour j’ai rédigé une sorte de compte-rendu à l’attention de la structure commanditaire, la Maison des écrivains. Je suppose que ce document n’a rien de confidentiel ? Donc il est consultable ici, si vous voulez un peu vous rendre compte, comme son nom l’indique. Et , vous trouverez la version des faits par le collège qui m’accueillait. Vous verrez, nous sommes à peu près d’équerre.


2) Oui, je suis revenu enchanté de la fête de Villeurbanne.


L'ascenseur ne vient pas ?

La fête du livre de Villeurbanne est un bel événement, que je vous recommande. Il s’y passe toujours de fort curieuses choses. En particulier, je reste saisi par ma rencontre avec les Souffleurs, commando poétique, à qui, si je tenais ce blog avec sérieux et assiduité, je consacrerais un long article, où j’essaierais de me hisser à sa hauteur, pour donner des frissons aux lecteurs de passage. Au lieu de quoi… Bah, tout le monde n’a pas la grâce…

Je n’allais pas à Villeurbanne seulement pour rencontrer, mais également pour être rencontré : Christophe Sacchettini et moi-même avons donné là deux représentations mémorables de notre spectacle musical adapté des Giètes. À la première séance étaient conviés quelques pensionnaires de maisons de retraite. Cette audience était un peu troublante, comme si des figurants de notre histoire étaient dans la salle… Une vieille dame toute racornie au premier rang a passé le temps de la lecture à dire, d’une voix qui couvrait presque la mienne, « Mais il va pas bientôt se calmer ? Ah non, tu vois, il continue, il continue… » C’était drôle si l’on veut, un peu dur de se concentrer…

La photo ci-dessus est extraite d’une série que vous pouvez télécharger dans son intégralité, série prise par la dégourdie et malicieuse Pauline Fénéon, agent dormant du Fond du Tiroir, merci encore à elle, et à tout le monde là-bas.

Les deux représentations données au Centre culturel de Villeurbanne, outre la spécificité de leur public, étaient les premières que nous donnions avec sonorisation. Je craignais initialement que les micros ne portassent atteinte à ma liberté de mouvement et de voix… en réalité, non seulement n’ont-ils rien gâché, mais ils ont permis une surprenante gamme de reliefs, des nuances supplémentaires. En outre, les deux sessions ont pu être enregistrées, et la bande est désormais entre les mains d’un éditeur de CD, allez savoir, peut-être publierons-nous un de ces jours Les Giètes, l’album. Curieux destin que celui de ce livre, né dans une photo, réincarné dans une musique… Et ce n’est pas fini. La preuve :


3) Oui, je vais aller voir la pièce de théâtre adaptée des Giètes et j’espère que j’en reviendrai enchanté.


Un moustachu, un barbu (Trois pelés, un tondu)

L’adaptation théâtrale des mêmes Giètes, écrite et co-interprétée par Angéla Sauvage-Sanna, sera donnée sous le titre  Marx, Flaubert… et les icônes au Carré 30 de Lyon du 7 au 17 mai prochains. Quant à moi, je serai dans la salle le vendredi 8. Je suis très impatient de voir le résultat, même si, de toute façon, je me dis que la version scénique des Giètes, la première, la vraie, c’est Christophe et moi (cf. ci-dessus). Cette arrogance ne m’empêche en rien de dire « merci » à Angéla pour son travail sur mes phrases, et « merde », bien fraternellement, aux comédiens pour la première.


4 ) Oui, je suis revenu en chantant de la quarantaine.


Une ruelle sur le trajet entre mon hôtel et le collège Terre-Sainte

Je ne veux pas dire par là que j’ai choppé la grippe mexicaine, mais que j’ai attrapé 40 ans, il y a quelques jours. Sans me vanter, cette borne, ce pic au mitan du Flux ne m’a fait ni chaud ni froid. Sans doute parce que j’avais bien préparé le terrain au moyen du livre précité.

Et juste à ce moment-là, comme par hasard, car il suffit de se mettre à lire pour tomber comme par hasard sur certains mots plutôt que d’autres, j’ai lu ceci :

« Hein ? Qu’en dites-vous ? Le temps vient assez vite où l’on ne vit plus que pour durer. C’est un peu bête. On vieillit. On se donne des airs de sagesse, on bavarde, on raconte, on cite, on juge, on se répète, certains enseignent, on poursuit son bonhomme de chemin. On lit. Tenez, regardez ma petite bibliothèque. Je me suis même mis au Nouveau roman, pour ne pas me rouiller tout à fait. » (Louis Guilloux, la Confrontation, 1967)

(spéciale dédicace à Christophe S. pour la dernière partie de cette citation.)

L’amusant cliché ci-dessus me montre, sans grand rapport avec le plat du jour, visitant en plein égocentrisme la ruelle Joseph Vigne de Saint-Pierre de la Réunion. Le bout du monde pour rencontrer son frère, c’est correct… Je me suis renseigné tant que j’ai pu, ici et là sur l’île… Qui était ce Joseph ? Que fit-il de si digne ? Qu’a-t-il vécu et quand ? Personne ne sait, voilà le sel. Sic transit gloria mundi, comme je dis toujours.

Au plaisir !