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Les petites soeurs de l’ouvrier

Georges Brassens ne croyait pas en Dieu (« hélas », précisait-il) mais aimait beaucoup les rituels chrétiens. Le refrain Sans le latin la messe nous emmerde/Le vin du sacré calice se change en eau du boudin/Sans le latin, et ses vertus faiblissent est drôle mais nullement ironique, il est à prendre au premier degré.

Moi-même, athée incurable mais cependant non hermétique aux mythes et symboles, musiques et spiritualités chrétiennes (ou émanant d’autres confessions, tout aussi bien), c’est avec enthousiasme, soit, étymologiquement, avec Dieu en moi, que je relaie l’information suivante.

Catherine Page et Alain Massonneau présenteront leur dernier film L’Amour qui meut le soleil et les autres étoiles à la cinémathèque de Grenoble le vendredi 19 avril à 19h. Détails ici.

Il s’agit d’un documentaire qui interroge et observe, pendant 3h45, des bonnes soeurs…

Enoncé ainsi, le « pitch » pourrait vous donner envie de fuir. Vous auriez tort.

Le film est non seulement instructif (vous saviez que cela existait, vous, cet ordre, « les petites soeurs de l’ouvrier », ces nonnes qui vivent sans cornette et travaillent avec les prolos ? moi, non), il est émouvant. J’ai eu la chance d’en voir une copie de travail, il y a près de deux ans. C’est ainsi que j’ai passé 3h45 en compagnie de femmes lumineuses et attachantes, qui certes sont un brin anachroniques (le film parle notamment de cela, du vieillissement de leur ordre, de la disparition de leur mode de vie, de la mort pure et simple aussi), certes ont la foi (et alors ça c’est le gros mystère), mais sont bigrement vivantes, et ont des choses à raconter. Juste raconter, se raconter, sans faire de prosélytisme, ce n’est pas la question. Je vous assure que c’est beau.

Pour ma part je ne prie pas pour vous, mais je pense à vous, ce qui revient un peu au même, chacun faisant comme il peut.

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