Un geste pour l’environnement
On sait bien pourquoi, statistiquement, « la pluie et le beau temps » constitue le premier sujet de conversation entre deux inconnus : la civilisation exige d’entrer en contact avec son prochain sans l’agresser, et la météorologie donne cette universelle opportunité d’abonder dans le sens d’autrui, paradoxalement sans se mouiller. Chacun, qu’il soit riche ou misérable, péquin ou puissant, pieux ou mécréant, fin-de-droit de Roubaix ou vieille-pie de Davos, illettré ou prix Nobel, honnête homme ou Cahuzac, chacun prend la météo dans sa gueule, la subit ou en jouit de façon comparable. Ensuite, il s’en protégera certes selon ses moyens propres, chacun pour soi et la main invisible du marché pour tous, mais, au départ, la condition est identique, ainsi que les halala, les ouyouyouy, les yaputsézon, les c’est-encore-pas-pour-aujourd’hui, et les blagues sur l’automne au mois de juin. la communauté de destin console tant bien que mal : c’est tellement bon, un sujet sur lequel s’accorder enfin ! Comme un parfum de paix sociale. Voyez un peu comme la vie est surprenante, je me découvre de même opinion que Nadine Morano. Ainsi depuis des semaines tout le monde est d’accord : ce printemps est, de loin, le plus pourri qu’on ait vu de mémoire d’homme atteint d’Alzeihmer.
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