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Archives pour 04/03/2009

Où l’on reparle des rêves

04/03/2009 un commentaire

indicible !

J’adore les récits de rêves, même ceux des autres.

Nathalie Etienne, grande rêveuse, m’avait déjà confié quelques-uns des siens, notamment après la publication de l’Echoppe enténébrée. Elle m’en offre un nouveau que je reproduis ici avec grand plaisir, et d’autant plus de gourmandise qu’il s’agit d’un rêve joyeux, contrairement à d’autres qu’elle me confia… (Et je précise à la cantonade, avant que cette dernière ne me taxe de narcissisme parce que la cantonade est toujours de mauvaise foi, que j’adore les récits de rêves, même ceux des autres, même quand je n’y apparais pas. Il se trouve, que, dans celui-ci, j’apparais, bon…)

« Je rêve énormément, tout le temps (c’est un vraie vie parallèle pour moi), de tout le monde pratiquement…. de gens qui me sont proches ou éloignés, avec qui je suis très liée ou pas sur le plan affectif (je peux rêver du maire de mon village, par exemple), je peux même rêver de gens que je n’ai pas vu depuis 30 ans ! Cette nuit, j’ai fait un rêve dans lequel tu étais. Le rêve était très court, je te le raconte : Je suis dans un théâtre à l’italienne, à l’orchestre. Je suis venue pour voir Philippe Claudel, je dois l’accompagner sur scène pour recevoir des prix (rien que ça! la fille à peine mégalo !) Je vois dans la salle trois hommes qui se ressemblent beaucoup, ils regardent la scène et attendent eux aussi Philippe Claudel. Tous les trois portent le même prénom, « Fabrice », je ne sais plus comment je le sais mais je le sais. Une ouvreuse vient me dire, « allez-y, il faut jouer maintenant, ne vous trompez pas! ». Les trois « Fabrice » se mélangent (un peu comme les dés que tu dois retrouver sous un gobelet), je le dis d’ailleurs à l’ouvreuse , je lui dis « Mais c’est comme le jeu de dés dans la rue ! », elle me répond « oui c’est ça, exactement ! ». Je désigne le « bon Fabrice » que j’aperçois de trois quart, je sais que je dois trouver Fabrice Vigne et je ne me trompe pas. Je suis contente et je dis à l’ouvreuse, « je ne l’ai vu qu’une fois, Fabrice Vigne, mais je suis sûre que c’est lui ». Et là, tu te retournes, et tu me dis « Gagné ! » avec un sourire ravi et des yeux très doux, puis tu disparais et philippe Claudel entre sur la scène et je me réveille….. Sympathique comme rêve non ? en tout cas il m’a semblé de bon augure, pour mes démarches vis-à-vis de Castells.
Ciao ciao »

Lumières : « les démarches vis à vis de Castells » désignent nos démêlées longuettes auprès de notre éditeur commun ; Philippe Claudel, ami de Nathalie, est pour elle l’exemple type de l’intégrité littéraire, et de la justice dont font preuve, à l’occasion, les trompettes de la renommée ; il est normal que Nathalie et moi nous reconnaissions au théâtre, puisqu’elle et moi avons le théâtre en ligne de mire à notre horizon littéraire : une de ses pièces, écrite à partir du témoignage qu’elle a recueilli auprès d’un ex jeune détenu de la prison Metz-Queuleu, Quartier d’en bas, sera prochainement jouée à Nancy, tandis que j’attends impatiemment l’adaptation de mes Giètes à Lyon au mois de mai ; c’est un fait, nous ne nous sommes vus qu’une seule fois ; mais alors pourquoi cette partie de bonneteau sur ma personne ? Pourquoi suis-je triple ? Je ne sais pas. Mais ça me plaît. La cantonade peut bien me taxer de narcissisme.