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Sexe et violence

13/01/2013 Aucun commentaire

2013, retour aux fondamentaux : sexe et violence pour tout le monde, c’est ma tournée ! Pour mes deux premières apparitions publiques de l’année, je donnerai ici dans l’érotisme, et là dans le gore.

Sexe : le vendredi 25 janvier à 19h, j’inaugurerai le cycle Lectures clandestines au Lys noir, 1 rue des Clercs à Grenoble, où je procèderai à la lecture d’ABC Mademoiselle avec mademoiselle (il est désormais défendu de dire « mademoiselle » paraît-il, je m’en fous, j’aime ce mot, j’en ai même fait le titre d’un livre, alors je continuerai à m’en servir) Marilyne Mangione, qui expose pour l’occasion les originaux de l’ouvrage sur les murs de ladite échoppe. Dans la foulée je lirai, je crois, des poèmes et proses de mon érotomane préféré, Pierre Louÿs, que je puiserai dans des livres admirables et précieux tels que Les Chansons de Bilitis, Trois filles de leur mère, Douze douzains de dialogues, Manuel de civilité pour les petites filles et même, pour finir, car dans un coït le crescendo fait tout, l’hallucinant Pybrac. Ceci avec la complicité de mademoiselle Vanessa Curton et de mademoiselle Nathalie Tjernberg, et l’amicale participation du comédien Eric Trung Nguyen. Réservations au 06 10 02 67 57.

Violence : le mardi 19 février à 20h dans l’auditorium l’Odyssée d’Eybens, mon camarade et maître Olivier Destephany et moi-même exécuterons sauvagement la lecture musicale de Fais-moi peur saison 3, Du sang sur l’archet, avec le soutien de l’orchestre à cordes Les Aventuriers de l’archet perdu (direction Christine Antoine). Ou l’histoire sanguinolente mais bien sentie d’un pauvre contrebassiste qui se transforme en loup-garou en pleine représentation du Requiem de Mozart, mésaventure qui hélas arrive tous les jours, on ne le sait pas assez. L’affiche dans le plus pur style films-de-la-Hammer ci-dessus est signée Romain Sénéchal, avec qui je n’ai pas fini de travailler.

Je précise que ces deux happenings seront à entrée libre et but non lucratif. J’avais initialement songé à faire de 2013 l’année Sexe, violence et pognon, mais finalement c’eût été abuser de démagogie, le sexe et la violence sont encore meilleurs s’il s’agit d’actes gratuits, venez donc nombreux et sans votre carnet de chèques. Sauf si vous tenez à acheter des livres, bien sûr.

2013 année zéro

04/01/2013 2 commentaires

Tout reste à faire, aucun acquis, nul ne m’attend, manches troussées. Je repars à zorro, babaille lypémanie, je vise en riant le ventre du gros sergent 2012, je signe à la pointe de l’épée, fuit fuit fuit.

Le Tiroir est douillet, chauffage central et murs capitonnés. Je m’en vais hiberner, rendez-vous au printemps. Adieu ! Si tout se passe bien j’en sortirai grandi, j’aurai écrit du substantiel. Mon plan de travail pour 2013 : aboutir deux gros livres ainsi que, pour m’amuser, deux petits. Ah ah ! Jamais, jamais, jamais réussi à me tenir cette sorte d’agenda pain-sur-la-planche… J’en dresse encore pourtant, j’y crois, naïf comme un bleu-bite, c’est bon signe, je ne suis pas si décati que ça finalement.

Le prochain livre mis en chantier par le FdT sera une triple première : un roman de genre (pour me dégourdir l’imagination) ; un livre CD (parce que la musique, bon sang, la musique) ; un livre co-écrit avec un musicien (pour les deux raisons pré-citées). Nous l’éditerons peut-être à l’automne, ou alors plus tard, ou alors jamais, on verra, on s’en fout, on est insoucieux de tous les équipages, je vous en souhaite autant, joyeux 13 radieux, à plus tard, je vous embrasse sous le gui.

(La vérité, c’est que j’adore le gui. C’est une plante ingrate, pas très jolie, parasite, sans racines, toxique, férocement éliminée comme une vulgaire ortie, mais en hiver elle est aussi belle que le sapin (de noël) et pour les mêmes raisons : elle est vivace, elle s’accroche, elle pousse alors que le reste de la nature dort si profondément qu’on pourrait croire que tout a succombé et pour toujours. Pas étonnant que l’un comme l’autre soient utilisés dans nos rituels de saison, à proximité du solstice : on leur confie l’incarnation de notre espoir dans le renouveau, la renaissance, au pire l’adaptation, au mieux l’exultation, promise pour plus tard, après la neige. J’aime me promener dans la forêt l’hiver, lever la tête vers le ciel vide et blanc, et voir les arbres secs, dégarnis, chauves, inertes, mais pourtant ornés ici et là d’une grosse boule broussailleuse de gui. C’est une vision bizarre, surnaturelle, une portée d’œufs extraterrestres couvés à notre insu, et rassurante en même temps, la vie dans la mort, le yin dans le yang. En décembre dernier je suis allé en forêt, j’en ai ramené du gui que j’ai accroché sur ma porte. Je crois surtout que j’aime bien les rituels, au fond. Et puis j’aime aussi le Winterreise de Schubert mais il n’y a peut-être pas de rapport.)

Voici, en exclusivité, ma tête de 2013 :