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Enceinte après la ménopause : les gestes qui sauvent

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Coucou tout le monde ! Méga-surprise ! comme dirait Xavier Dupont de Ligonnès.

Comme celle de Mark Twain, la nouvelle de la mort du Fond du Tiroir était finalement exagérée, puisqu’il lui restait un livre à faire. Le tardon en question se nomme Reconnaissances de dettes. Vieux dossier, vieux projet, vieux travail toujours neuf, forme vive ayant connu quelques avatars (au sens propre du terme : quelques incarnations, dont celle de 2009)… L’envie m’a pris tout compte fait d’en tirer un vrai livre en post-scriptum, et qu’on n’en parle plus.

Il est de somptueux post-scriptums, souvenez-vous. En 2003, Ingmar Bergman a 85 ans et il a renoncé au cinéma depuis 20 ans. Mais il déclare : « Je me suis senti, comme Sarah dans la Bible et, à mon grand étonnement, gros d’une nouvelle oeuvre, à un âge avancé », et hop, il nous tourne Sarabande, pas un testament, juste le dernier grand film qu’il lui restait.

J’aime cette métaphore de l’engendrement, et j’adore l’humour sérieux de Bergman, mais le cas de mon ultime polichinelle dans le Tiroir est sensiblement différent, puisque sa grossesse a débuté il y a dix-huit ans et englobé l’engendrement de tous ses frères et soeurs. Le bébé a eu le temps de grossir, de profiter bien à l’abri de mon nombril, jusqu’à devenir au moment de l’expulsion le petit gros de la famille. Première fois que l’un de mes opus dépasse les 300 000 signes, et tout en introspection, messieurs-dames. Limite bouffi le petit poussah. Merci la péridurale.

Je viens de rédiger une manière de préface retraçant les étapes de la gestation. Je vous invite à passer le test de grossesse : lisez ce teaser maniaque, et s’il titille votre curiosité, je vous prie, restez à l’écoute. Dans quelques semaines si tout va bien (car rien n’est sûr : cette 12e et dernière référence au catalogue du Fond du tiroir est une aventure aussi incertaine que les 11 précédentes, je reconnais cette excitation des choses qui n’attendent que nous, elle m’avait manqué), je balancerai un bon de souscription. Merci à M. le premier souscripteur, qui se reconnaîtra.

  1. yann
    31/01/2016 à 12:14 | #1

    Je reconnais que je te dois la somme équivalente à ce futur livre.

  2. Lisiane
    07/02/2016 à 15:28 | #2

    Ravis d’apprendre qu’un nouveau petit va voir le jour. Pour une férue d’actualité grecque, le titre est alléchant, en plus !
    Je n’étais pas au courant que le fond du tiroir allait rendre sa clef…
    Je repasse avec bonheur sur ton blog. Même si ma lecture n’est pas assidue, elle me rappelle cette rencontre au lycée qui m’avait tant plu. C’est toujours un plaisir de lire ces billets si habilement écrit, entre humour et ultra-conscience.
    Et puis, aujourd’hui, je la regarde d’un oeil autre, cette rencontre. Car je mets moi aussi maintenant les mains dans le cambouis de la prose… J’écris aussi. Pour le théâtre, encore à l’école pour le moment. Département écrivain dramaturge de l’école nationale de théâtre de Lyon. Alors ces rencontres littéraires qui ont rythmées une adolescence passionnée, on les voit différemment quand on fait enfin ce qu’on a toujours voulu faire ! C’était une espèce d’avant-goût de ce qui nous attendait !

    Bon dimanche à toi !

    Lisiane

  3. Vinz
    10/02/2016 à 01:01 | #3

    Hé ben on attend ça alors ! Repoussant toujours plus loin les limites de la littérature contempôraine, Le Fond du tiroir invente l’édition d’outre-tombe, la littérature posthume, le Livre mort-vivant ! Trrremblez pauvres lecteurrrs !……

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