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Fauve

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Les souscripteurs ayant désormais reçu leur exemplaire (merci Yv pour la première recension) de notre roman musical augmenté de sa bande-son sur CD, nous pouvons mettre fin au suspense et lever le voile ci-dessus sur la vraie de vraie couverture définitive de Vironsussi : ni rouge ni grise ni bleue ni verte, tout compte fait elle nous arrive fauve, nuance honeupeuplu appropriée pour notre conte de bête sauvage.

Comme nombre d’autres coups de théâtre ayant émaillé une longue aventure éditoriale, cette idée de dernière minute (la maquette était sur le point d’être envoyée à l’imprimeur) a surgi lors d’une séance de montage-de-bourrichon à deux, entre Olivier et moi, dans une salle de répétition de musique (une autre de ces « sessions de travail » fut relatée ici) :

Moi – Alors, cette couve ? Il est temps de trancher, là.
Lui – Ben je sais pas. La grise a l’air de faire consensus, non ?
Moi – Le consensus on s’en cogne. Faut choisir celle qui nous plaît.
Lui – Heu… La rouge ou la grise.
Moi – La rouge, ou la grise ?
Lui – Quoique la bleue… Elle n’est pas mal, la bleue.
Moi – On n’avance pas. Et que dirais-tu d’orange ? C’est ma fille qui a suggéré orange hier, j’ai d’abord trouvé ça bizarre mais plus j’y réfléchis plus je crois que c’est une bonne idée.
Lui – (grimaçant) Orange ?
Moi – Okay. J’ai compris. T’es pas fan.
Lui – (accentuant sa grimace, visualisant je ne sais quel papier peint des années 70) Tu veux dire, orange, orange ?
Moi – Je veux dire orange fauve, flamboyant, orange qui brûle les yeux, pas fluo mais chaud, tirant sur le brun…
Lui – Par exemple, dans ce genre-là ?… (tapotant du doigt le bois d’une des nombreuses contrebasses au garde-à-vous contre le mur de la salle de répétition)
Moi – (écarquillant les yeux façon Eureka) Le bois de la contrebasse… Mais comment n’y a-t-on pas pensé avant ?

Ni une ni deux, Olivier photographie le dos orangé de sa contrebasse, vieille d’un siècle et demi et couverte d’expressives rayures balayant les motifs ligneux le long de la table, comme si un vironsussi s’était soudain crispé, agrippé à son instrument (« Les ongles de ma main gauche ont égratigné le bois. » Vironsussi p. 149), et il envoie l’image à Patrick. Patrick adopte immédiatement l’idée, recompose sa maquette de couve, l’expédie chez l’imprimeur, et en voiture jeunesse et roulez Simone.

Vous n’aurez donc plus la surprise de la couleur en commandant ce livre. Que cela ne vous empêche pas de le commander. Il ne se réduit pas à sa fauvitude de façade, vous en verrez d’autres, et de belles, et entendrez.

  1. 22/12/2014 à 09:32 | #1

    Bonjour Fabrice et félicitations pour votre dernier-né que j’ai dévoré, ce n’est quand même pas un vironsussi qui va faire la loi…
    Mon petit billet déjà paru sera suivi d’un autre, vraie recension celle-ci, avec arguments et citations et vraie couverture également.
    Bonne continuation et bonnes fêtes à vous aux vôtres et à tous les participants à Vironsussi

  2. 22/12/2014 à 09:42 | #2

    PS : j’en parlerai aussi sur le blog Les huit plumes, juste avant le second réveillon…

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