Accueil > En cours > Mario Ramos (c’est lui le plus fort)

Mario Ramos (c’est lui le plus fort)

54 ans : même mort, Mario Ramos est drôlement jeune. J’adorais Mario Ramos. Je suis triste. Il ne faut pas : ses livres resteront d’une fraîcheur, d’une délicatesse, d’une malice et d’une intelligence rares. À la nouvelle de sa disparition, j’ai rédigé immédiatement un petit hommage sur le blog de Citrouille :

Je tiens Quand j’étais petit pour un chef d’œuvre, un de ces livres qu’on peut relire (oui, on le lit même s’il n’y a pas un mot), dix fois, à dix âges différents, pour le comprendre à nouveau, et sourire, et soupirer. S’il n’existait que cet album au monde pour parler du temps qui passe (drôle de lapsus : j’avais commencé par écrire « temps qui pense »), des petites personnes qui grandissent et des grandes personnes qui se souviennent, il serait suffisant pour qu’on prenne la littérature jeunesse au sérieux.
J’en parlais à Mario chaque fois que je le croisais. Elle le faisait marrer, ma grandiloquence : « Chef d’œuvre, chef d’œuvre, oui, c’est vrai qu’il est pas mal, ce livre, faudrait que je convainque mon éditeur de le rééditer… »
Entre temps il a finalement été réédité, heureusement.
Et puis j’ai tous les jours sous les yeux un autre dessin que Mario m’avait autorisé à reproduire sur le blog, très doux, et très profond comme il savait faire, idéal pour montrer ce que ça fait la littérature, plutôt que de chercher vainement à l’expliquer.

  1. Vincent Karle
    21/12/2012 à 17:41 | #1

    Hé bien moi, mon livre de chevet (c’est le cas de le dire) de Mario Ramos, c’est « Au lit petit monstre ! » J’y pense chaque fois que je dis « Au lit ! » à l’un de mes enfants, ce n’est pas peu dire. Hier, lorsque j’ai appris sa mort, je suis rentré, j’ai pris mon petit dernier contre moi et on a re-re-re-re-re…lu « Au lit petit monstre ! ». Et c’était tristement drôle.

  2. Nicolas Auvet
    07/01/2013 à 22:17 | #2

    Moi aussi, je l’avais découvert avec « Au lit petit monstre » (fou rire au brossage des robinets), puis il y a eu Roméo et Juliette, le somptueux « Monde à l’envers », et ce loup, tellement crétin et tellement drôle… J’ai appris sa mort le 21 décembre et du coup, je lui ai trouvé une sale gueule, à la fin du monde.

  1. Pas encore de trackbacks

*