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Je me souviens d’avoir oublié (mais ça va me revenir)

Fin de l’année 2005. Le considérable Gérard Picot, tête pensante du salon du livre de Villeurbanne, ayant choisi le thème, tout péréquien, de sa prochaine fête : Je me souviens, sollicite des contributions sous l’intitulé Je me souviens de Villeurbanne auprès des auteurs accueillis lors des millésimes antérieurs. Je fais partie des contributeurs. J’avais été invité là quelques mois plus tôt pour mon premier livre, j’étais gorgé en conséquence de souvenirs d’autant plus frais que l’expérience de « vie de salon » était chez moi toute neuve. Je m’exécute très volontiers, et donne le texte que voici.

Pourquoi exhumer de mon disque dur cet aimable scribouillage, ce compliment de circonstance ? Parce que je viens de m’acheter, enfin et trois ans plus tard, le livre que j’évoque dans le point 10 de ladite énumération : Catalogue 0,25 de Géraldine Kosiak (Seuil). Je l’ai lu attentivement, une presque éternité après l’avoir feuilleté furtivement. Et c’est très, très beau. Plus encore que ce que j’en avais aperçu. Mon genre de beauté : solitaire dans le flot des signes, trivialement profonde dans la recherche, méthodique face aux affres, têtue dans l’abîme, l’étonnement en boucle et la vie continue (ce dernier mot un adjectif ou bien un verbe).

Quand un livre est beau, l’attendre plusieurs années n’a pas tellement d’importance. Et voilà. C’est tout pour aujourd’hui.

  1. rvb
    23/11/2008 à 14:28 | #1

    Perec sans accent, Crénom … et donc perecquien, et ça à son importance, considérant le personnage…

  2. 23/11/2008 à 19:44 | #2

    Tu as raison, bien sûr. Mais je ne corrige pas l’article, puisque cela m’obligerait à ôter ton commentaire devenu caduc, ce qui serait dommage. Car on y peut lire un usage de l’accent grave tout à fait stupéfiant. (Je garde mes accents, je te laisse le tien, c’est de bonne guerre.)

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