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Mot clé : ‘marilyne mangione’

Dr Haricot, de la faculté de médecine de Paris

18/01/2011 2 commentaires

C’est peu dire que j’aime les éditions du Pré#Carré (« Visitez leur blog ! Il est très intéressant ! »). J’aime les gens têtus, d’abord. Ceux qui façonnent leur propre liberté et tant-pis-pour-leur-gueule, ensuite. Ceux qui oeuvrent pour rendre le monde un peu moins tarte, enfin. Le gars Hervé Bougel est de ces trois catégories. Écrivain tourmenté et cependant rigolo (je recommande chaleureusement ses Pommarins, édités aux Carnets du dessert de lune), il est aussi depuis une quinzaine d’années cet éditeur de poésie farouchement indépendant et autocratiquement exigeant, qui imprime, coud et couvre à la main ses petites plaquettes chéries. Mon genre de beauté.

Entre le Fond du Tiroir et le Pré#Carré existent non seulement de solides liens de camaraderie et de fraternité (dans certains milieux interlopes, on nous surnomme « la rhubarbe » et « le séné », je vous laisse extrapoler qui est quoi), mais également des livres, nés de nos complicités. Deux opus du FdT sont ainsi fortement redevables à leur glorieux aîné. Le saviez-vous ? Le Flux fut d’abord conçu pour être publié dans un ouvrage collectif (jamais achevé) du Pré#Carré, tandis qu’ABC Mademoiselle n’existe que parce qu’Hervé eut le bon goût de me présenter mademoiselle Marilyne Mangione.

Depuis longtemps, je rêvais de publier un petit quelque chose au Pré#Carré (certains se fantasment chez Gallimard ou au Seuil, chacun son truc). C’est chose faite, dans la série « Un pas à la fois » qui, selon la présentation de l’éditeur, est « une collection de lettres adressées par des auteurs à d’autres auteurs, sous un format enveloppe. Imprimées sur papier ivoire, reliées par un brin de rafia, elles sont proposées dans une enveloppe de couleur.»

Hervé me propose un beau jour : « Si tu devais écrire une lettre à un écrivain que tu admires, ce serait à qui ? »

Ce serait au Dr haricot, bien sûr. Ceux qui ne voient pas de qui je parle n’ont pas lu D’un château l’autre, et tant pis pour eux.

L’élégante épître intitulée Dr Haricot, de la faculté de médecine de Paris, en souscription sous ce lien, paraîtra sous pli discret au mois de mars.

Rien à voir, mais le flux d’informations est tel qu’on mélange fatalement carpe et lapin. Bon appétit ! L’actualité du monde étant globalement sinistre, je me fais un devoir de relayer sur mon blog au moins une bonne nouvelle.

Baw-waw !

18/03/2010 3 commentaires

Le salon du livre de Montreuil, capitale symbolique de la littérature de jeunesse en France, est en danger. Oh, pas le salon lui-même, qui, en tant qu’évènement commercial, en tant que foire-à-tout et à Martine, ne peut que perdurer en notre monde où la relation marchande devient la norme du lien social. Ce qui risque de disparaître, ce sont toutes les opérations qui entourent et donnent leur sens humain à ce salon – le travail des petites mains de Seine-Saint-Denis, qui depuis 25 ans fabriquent du lien entre les livres et les enfants. Pourquoi cet essentiel travail de fond est-il remis en question ? Parce que le Conseil Général du Neuf-Trois (de gauche, s’il vous plaît) coupe les vivres. Dans le même temps très exactement, Claude Bartolone, président dudit Conseil Général, pousse des cris indignés, et sans doute de bonne foi, pour alerter sur « la culture en danger ». Comme quoi ça ne serait pas sa faute, mais celle du gouvernement, qui sabre les finances des collectivités territoriales tout en leur déléguant davantage de compétences. Tiens, ça me rappelle un livre pour enfants, c’est dire si la littérature jeunesse nous donne des outils pour déchiffrer les enjeux de pouvoir…  Nous ne sommes pas dans le monde éthéré des purs esprits de la culture, mais dans celui, âpre et trivialement combattif, de la politique, sèn-sèn-dni-staïleDe la bombe, bébé.

J’ai posté un petit message de soutien sur le site « Le pouvoir des livres », dédié à la défense et à l’illustration de l’oeuvre de Montreuil et, ce faisant, j’ai parcouru les autres contributions. Je suis tombé en arrêt devant le dessin offert par Mario Ramos, que je reproduis ci-dessus… Au fond, c’est ce dessin que je voulais aujourd’hui placer devant vos yeux, relayer ici les misères de Montreuil n’étant qu’un beau prétexte (même si soutenir le salon ne peut pas faire de mal). J’admire énormément Mario Ramos, et je tiens son Quand j’étais petit pour l’un des plus beaux livres jeunesse du monde (par conséquent, l’un des plus beaux livres du monde).

Et ce dessin-là, quelle merveille ! Quelle simplicité, quelle profondeur ! Tout est dit là, que je vais cependant paraphraser, et mon exégèse sera forcément plus laborieuse qu’un trait de plume : la littérature sert à ceci, très exactement ceci, à ce qu’un chat puisse pleurer en lisant l’histoire d’un chien, puisque celui-ci et celui-là ont en commun, au-delà de toutes leurs différences, leur condition d’êtres humains (sic). Comme je l’ai raconté ailleurs, je me sens tel un chat qui aboie – je ne pouvais que me sentir viscéralement atteint par ce dessin. J’en ronronne et jappe.

Post-scriptum éphémère posé sur l’actualité : les trois prochains jours, le Fond du Tiroir (c’est à dire essentiellement moi-même, suppléé sur certaines plages par Madame la présidente de l’association FdT, et par Marilyne Mangione) tiendra dignement son stand sur un autre salon, le Printemps du livre de Grenoble, dont le visuel est éhontément pompé sur Impitoyable d’Eastwood mais sinon c’est bien.

De l’énergie pour votre pénis (Le retour du roi de la réclame)

04/07/2009 3 commentaires


Ici, c'est M. Sébastien Joanniez qui fait son show au paradis des chaises longues, et on aperçoit Melle Marilyne Mangione assise au premier rang


Comment occuper l’été qui s’installe et dedans et dehors ?

Comme justement cette question me taraudait, à point nommé je recevais un mail provenant d’un ami, enfin, un ami, disons une lointaine connaissance, pour être franc je ne me souviens plus exactement de lui, heureusement que son mail est signé, « Benoît », il ne met pas son nom de famille, c’est dire si nous sommes intimes, ça va me revenir d’une seconde à l’autre, d’où le connais-je, en tout cas il est très sympa Benoît, bon vivant mais relax, bonne franquette, un parfum de vacances d’été déjà, sacré Benoît, ah ah, son mail s’intitule « Pour la plage », et je vous en fais profiter bien volontiers :

Bonjour,
Ca va etre le moment d'aller a la plage
et de faire des rencontres.
Comme tu le sais les filles vont te regarder
et voir de suite comment tu es "membré"
Alors fais une bonne impression de suite avec
http://lescalbutsquidebordent.com et tu verras
de suite la difference dans leurs regards.
Crois-moi, ton taux de reussite va etre accentue de suite.
Benoit

Je n’arrive pas à mettre un visage sur son prénom, c’est énervant. Benoît, Benoît, tu es une énigme pour moi ! Cette évocation des plages, des filles… Est-ce là l’un de nos souvenirs communs ? Je me souviens vaguement d’un type, à Palavas-les-Flots, en 1997… S’appelait-il Benoît ?

Je ne sais trop quoi lui rétorquer, je ne voudrais pas commettre un impair. Je compose alors une réponse sur un ton que j’espère cordial, tout en dissimulant diplomatiquement, afin de ne le point froisser, que je ne le remets pas du tout  :

« Cher Benoît, merci pour ton précieux conseil, que je ne manquerai pas de suivre. C’est tellement vrai, nous sommes jugés avant tout sur la façon dont nous sommes membrés ! On sent que tu as roulé ta bosse et que tu connais la vie ! En échange, je te donne à mon tour un bon tuyau d’été : si tu ne sais pas quoi faire en juillet, je te recommande de surveiller la programmation du Cabaret frappé de Grenoble, et particulièrement celle des lectures à la roseraie. Figure-toi que, dans ce cadre, je donnerai mon spectacle adapté des Giètes, le mercredi 22 juillet, à 20 heures, dans le jardin de ville de Grenoble. J’avais prévenu Carine d’Inca (j’espère que tu connais Carine ? si tu la croises sur la plage, ne manque pas de bomber le slip et de la saluer) que notre spectacle, dans sa formule complète, durait 1h15 et aurait donc du mal à s’insérer dans la case  « roseraie  » où les prestations sont priées de ne point dépasser 45 mns, mais Carine nous a aimablement autorisés à pulvériser le créneau tout à notre aise, quitte à décaler le reste de la soirée, imagine un peu l’honneur qu’elle nous fait ! J’espère que je te verrai à cette occasion, (ça me fera plaisir, depuis le temps… combien de temps, au fait ?), et je te présenterai mon camarade Christophe Sacchettini.
A bientôt cher Benoît, porte-toi bien ! que ce soit à droite ou à gauche ! Ah, moi aussi j’aime la rigolade !
Fabrice
»

(Bon sang, mais d’où est-ce que je le connais, ce Benoît ? Cet ami oublié ? Quelle honte, quel ingrat je fais… Mais un doute me pénètre insidieusement… « Benoît  » n’est… tout de même pas… un « spam  » ? Je n’ose l’envisager ! Un message aussi chaleureux et personnalisé qui masquerait un pourriel ? ce serait abuser de la crédulité, et du besoin de tendresse, et du fantasme de membritude ! Du reste, on ne me la fait pas, je m’y connais, en spam… Spécial archives : le 4 juillet 2006, il y a trois ans jour pour jour, j’étais jeune et bien membré, c’était le bon temps, je n’avais pas de blog, j’avais annoncé à la cantonade ma précédente prestation en cette même roseraie par le spam que voici. Où l’on constatera que mon sens de l’humour ne s’amende pas tellement avec l’âge.)

Gisèle et moi

03/04/2009 2 commentaires

Gisèle Halimi et moi

L’essentiel, lorsqu’on passe trois jours sur un stand, dans un salon du livre et dans le brouhaha, est de demeurer patient. Ferme et stoïque. On a fait des beaux livres, on est là pour les introduire dans le monde, on espère les vendre un peu malgré la crise mondiale (mondiale, ça veut dire « partout-partout »), afin de dégager les moyens d’en fabriquer un autre plus tard. On attend le chaland.

Le chaland s’arrête. S’il feuillette et déclare en souriant : « c’est joli », la journée est très mal barrée, le chaland refermera sans aucun doute  l’ouvrage et vaquera plus loin ; cette leçon de vie, maintes fois vérifiée, m’a été aimablement fournie par ce vieux briscard d’Hervé Bougel. Parfois, aussi, le chaland engage la conversation : « Ah, vous avez écrit un livre sur IKEA ? Vous vous êtes inspiré de Vincent Delerm, c’est ça ? C’est très à la mode… (chantonne) Page 123, du catalogue IKEA, tralala… »

Droit dans mes bottes et debout à mon stand, je l’affirme sans affectation, mais plutôt avec patience, fermeté et, disons-le, stoïcisme : plutôt crever que m’inspirer jamais de Vincent Delerm. Qu’ai-je besoin d’un Fanny Ardant et moi, quand je puis afficher le document ci-dessus, qui montre clairement et sans ambigüité Gisèle Halimi (assise) et moi (debout), assaillis par la foule sur notre stand du Printemps du livre de Grenoble.

Ce facétieux quoiqu’authentique cliché est issu de l’album photo du pré-carreleur pré-cité et pré-cautionneux Hervé Bougel, compte-rendu rétinien du salon de Grenoble que vous êtes invités à cousulter sur son blog. Parmi les scoops en image, vous y découvrirez le visage avenant de Marilyne Mangione.

Et ton coeur et mon coeur sont repeints au vin blanc

09/03/2009 un commentaire

Rebelle en ayant un stand ?

« Il n’y a pas d’éditeur, il n’y a que des preuves d’éditeur ». (C’est de qui, ça, déjà ? Jean Cocteau, je crois, ou Pierre Reverdy, je ne sais plus, ou alors je me goure.) Quand j’ai reçu la plaquette du Printemps de Grenoble, j’ai bien ri en constatant que le Fond du Tiroir était coincé, par ordre alphabétique des éditeurs régionaux invités, entre les éditions du Dauphiné libéré, et la Maison de la poésie en Rhône-Alpes. Ah oui, c’est bien sa place, tiens, juste pile, je le saurai si on me demande.

C’est dingue : le Fond du Tiroir ressemble de plus en plus à un éditeur, puisqu’il tiendra un stand dans un salon du livre. Vous pourrez venir à ce stand, comme pour de vrai, faisons semblant de rien, pour discuter et vous faire dédicacer des livres, par mézigue mais également par Marilyne Mangione, qui a aimablement accepté de faire le pied de grue en ma compagnie (vous allez voir comme nous sommes gracieux en pieds de grue). Nous serons sous le chapiteau du salon de Grenoble, du vendredi 27 mars au dimanche 29, par intermittence, selon arrivage des produits frais, voisinant comme par un fait exprès avec celui qui m’a présenté à Marilyne, Hervé Bougel, autre cowboy solitaire et fringant.

Et le Tiroir, au Fond, comment va-t-il ? Eh bien, pas si fort, pour ne rien vous cacher. J’ai traversé une mauvaise passe, de tristesse et de découragement. Pour certaines raisons déjà évoquées, mais aussi, plus profondément parce que le troisième livre qui vole de ses propres ailes, ABC Mademoiselle, m’a coûté les yeux de la tête (je suis loin d’avoir fini de le payer, j’ai dû faire un emprunt) et ne s’est pratiquement pas vendu. La crise mondiale (et même partout-partout) se fait sentir ici aussi, finalement. Les temps sont durs.

Certains jours je me demandais mélancoliquement si tout ceci valait la chandelle, si cette auto-édition avait un autre sens qu’un caprice à long feu comme certaines bonnes âmes me l’ont susurré dans mon propre intérêt, et je me trouvais fort misérable d’être réduit à cette situation dégradante, douloureuse et vulgaire (vulgaire au sens de sort commun, hélas) : en permanence je pensais au fric – au lieu que de penser en permanence au sexe, comme n’importe quelle personne normale et libre. Merde, je n’avais tout de même pas créé le Fond du Tiroir pour en arriver là… Autant tout laisser tomber… La tentation était grande de fermer le tiroir, placer la clef sous le paillasson et passer à autre chose. Un an à m’amuser, c’était joli.

Mais je prends en main l’ABC, je le feuillette, je le trouve incroyablement beau, mon plus beau, et ça me revient : ah, oui, c’est vrai, c’est pour cette joie-là, que je l’ai créé, le Fond du Tiroir. Pour faire mon plus beau livre à chaque fois. Alors je me remets au prochain ; il est quasi-prêt. Sans blague, ce sera mon plus beau.

Envoyons d’l’avant, nos gens ! Retrouvons l’allant, le printemps, et la curiosité. Tiens, ceci : je note avec intérêt que, tandis qu’à Grenoble le salon du livre choisit d’honorer « les graines de rebelles », celui de Villeurbanne (j’y serai le mois prochain) vient d’annoncer son thème pour 2010 : « Résistances ». Attendez, c’est quelque chose dans l’air, ou quoi ?

Rubrique « Du pain et des jeux », suite : sur le blog dudit salon de Villeurbanne, vous trouverez un concours amusant, 22 trombines à reconnaître, 22 résistants-rebelles qui avancent masqués. Moi, j’ai vu où je suis, mais qui sont les 21 autres ? Sur ce, pardon, mais je vais plutôt faire du pain. Et en cadeau ci-dessous, la Cosa mentale de Marilyne Mangione, c’est beau comme du bon pain.

ABC Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs

14/02/2009 Aucun commentaire

Oui, bon, allez, d’accord, c’est la Saint-Valentin, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ?

Saint-Valentin, fête la plus inepte du monde, source d’anxiété pour les couples (« ça va ? j’ai bon ? suis-je assez amoureux cette année ? avec tout ce que je lui offre ? »), et d’amertume pour les esseulé(e)s (« mon Dieu ! tous les garçons et les filles de mon âge savent bien ce que c’est qu’être heureux, oui mais moi etc »), Saint-Valentin ne fait rien pour exalter nos réelles aptitudes à l’amour. Au contraire, elle nous ferait douter – cette célébration dans le calendrier ressemble à une commémoration je trouve, un deuil, une pensée obligatoire pour nos poilus, 11 novembre en février. Saint-Valentin donne envie de détester l’amour à mort et le soldat inconnu et de brailler à tue-tête une chanson de Brigitte Fontaine.

Oh, et puis ça suffit, hein, vous avez, nous avons, ils/elles ont, presque aussi peu besoin d’une chronique, d’un billet d’humeur, d’un coup de gueule supplémentaire contre Saint-Valentin, que de Saint-Valentin. Vous avez, nous avons, ils/elles ont, besoin d’amour, c’est tout. L’amour, fête intime la plus précieuse qui soit, tourne à l’horreur et au grotesque quand elle devient fête sociale et institutionnelle, ou bien en critique de la fête sociale et institutionnelle. Ce n’est pas une raison pour ne pas nous aimer les uns les autres ; simplement, aujourd’hui on peut jeûner, faire relâche, dès demain on s’y remettra. Sinon, c’est nous qui sommes morts.

Tiens, si vraiment vous souhaitez vous abandonner au consumérisme valentin plutôt que d’être authentiquement amoureux, vous n’avez qu’à vous offrir mutuellement ABC Mademoiselle, et si vous êtes seul(e), vous l’offrir à vous-même ; cadeau de très bon goût dans tous les cas, idéal pour fêter l’amour puisque c’est un conte joyeux à propos de la solitude, l’amour en jachère dans un joli terrain, en attendant que ça pousse.

Et moi, ce que je vous offre : ci-dessous une trouvaille de l’habile et diligent Patrick « Factotum » Villecourt qui, fouinant sous la surface du web, a dégoté ce bel abécédaire, vingt-six photos qui ne sont pas sans lien avec les vingt-six gravures de Marilyne Mangione (exposées à la bibliothèque du centre-ville de Grenoble jusqu’à la fin du mois). L’auteur en est le photographe russe Oleg Origin. Et sur le même sujet, certainement inépuisable, des liens charnels entre le corps du désir, et le corps des lettres qui expriment ce désir, vous trouverez ici deux autres variations, transmises par une lectrice non moins diligente et habile, que je remercie chaleureusement.

Filmographie sélective : allez donc voir (ou lire) La fête de l’amour de Philippe Caubère, film drôle et profond sur l’amûr, son intériorité et son extoriorité, ses rituels et ses serments, ses euphories et ses tourments, son éternelle surprise et sa fatalité. Tant que vous y serez, voyez donc Le Roman d’un acteur en entier, les onze épisodes, ça ne peut pas vous faire de mal.

Le Fond du Tiroir vous aime.

les grands esprits se rencontrent

 

Je dis ça, je dis rien

04/02/2009 8 commentaires

Abaissez quoi, au juste ?

ABC Mademoiselle : un troisième opus jaillit orgasmatiquement du tréfonds du tiroir. C’est mon huitième livre, je dis ça, je dis rien…

Et c’est mon premier livre érotique, je dis ça, je dis rien…

Je réalise au passage que, jusqu’à présent, je n’avais encore jamais publié trois livres chez le même éditeur. Un seul chez l’Ampoule, deux chez Magnier, deux chez Castells.

Trois chez moi.

Je dis ça, je ne dis rien de spécial.

Ce que je dis, en revanche, c’est que vous êtes cordialement invités au vernissage du nouveau-né, demain jeudi 5 février 2008 à 18h30 à la bibliothèque du centre-ville de Grenoble, où la charmante Marilyne Mangione et moi-même tâcherons d’accomplir une lecture de cet ouvrage en conservant notre sang-froid.

Et puis faites-vous donc plaisir en commandant l’ouvrage, car du même coup vous me ferez également plaisir : cet ABC a beau chanter les plaisirs solitaires, quand c’est partagé, c’est bien, aussi.

Voilà l'invitation diffusée par Marilyne. Je suis très choqué ! Je suis un auteur jeunesse, moi ! C'est obscène ! Indécent ! Scandaleux ! Que fait la police des moeurs ?

(bien sîr que c’est fait exprès, les deux V de Février, qu’est-ce que vous croyez.)

Sous les jupes des filles ? Une fleur.

21/01/2009 2 commentaires

gentil coquelicot, mesdames

« Le premier homme qui compara une femme à une fleur était un poète ; le deuxième était déjà un imbécile. » (Orson Welles, je crois. Mais peut-être que lui-même citait quelqu’un d’autre ?)

Tant pis ! Je suis le dernier (en date) des imbéciles ! J’aime les fleurs, elles sentent bon, et leur parfum est toujours neuf, figurez-vous.

Ci-dessus une composition florale que Marilyne Mangione a déclinée de l’une de ses 26 lettrines (la « D »). Marilyne expose ses belles-lettres (ainsi que quelques autres travaux) à la bibliothèque du centre-ville de Grenoble du 3 au 28 février 2009. Je la rejoindrai le jeudi 5 à 18h30 au même endroit, pour une lecture à deux voix de l’ABC Mademoiselle, et pour la sortie officielle de cet objet d’art, troisième Fond-du-tiroir, livre sensuel et insensé, hédonisme éhonté qui me ruine et que pourtant je vends très peu cher (20 euros ! tu parles ! il m’en coûte pratiquement autant ! Je vous fais une fleur, pour le coup !), au beau milieu de la crise non seulement mondiale mais en plus partout-partout.

Si vous ne pouvez assister à la lecture, c’est fort regrettable pour vous, mais consolez-vous je vous en prie en commandant l’ouvrage.

Voyages d’hiver

20/01/2009 3 commentaires

C'est joli aussi, le bleu.

Voici mes dates de tournée cet hiver.

  • Mardi 27 janvier : lycée Récamier à Lyon (classes de seconde et première autour de TS et des Giètes) puis, à 17h, rencontre dans la librairie L’Etourdi de Saint-Paul, 4 rue Octavio Mey, Lyon – ultime rencontre subventionnée Rhône-Alpes dans le cadre du PRAL.
  • Du mercredi 28 janvier au dimanche 1er février : Fête du livre jeunesse de Saint-Paul-Trois-Centrales-Nucléaires (hé, je blague, hein ! sans rire, je suis fou de joie de retourner à Saint-Paul-Trois-Châteaux ! J’adore Saint-Paul-Trois-Châteaux ! je n’oublierai pas mes capsules d’iode !), avec notamment au programme :
  1. une tripotée de rencontres scolaires du CM2 à la 3e,
  2. Mercredi 28, 16h30 : portrait de votre serviteur dans l’espace débat du salon ; 20h : lectures de textes de ma bonne marraine Jeanne Benameur (en compagnie de Bernard Friot).
  3. Jeudi 29 (jour de grève nationale ! donc programme sous réserve), 10h45 : intervention dans le cadre des journées professionnelles, sur le thème Ce qui nourrit la création littéraire (Le thème global du salon, cette année, étant « Se nourrir pour grandir »), en compagnie de la même Jeanne B. et de Hubert Ben Kemoun.
  4. Dimanche 1er février, 16h : partez pas, il en reste ! Le salon de Sain-Paul n’est pas encore terminé ! Christophe Sacchettini et moi-même donnerons notre pestacle musical adapté des Giètes.
  • Jeudi 5 février 18h30 : lecture d’ABC Mademoiselle avec Marilyne Mangione, à la bibliothèque du centre ville de Grenoble, à l’occasion de la sortie de ce livre échappé du Tiroir, dont je vous recauserai, évidemment. Cette lecture-ci, contrairement à celles sus-évoquées, me flanque un trac terrible, je ne sais pas encore comment on va faire… Une seule chose est sûre : les belles gravures de Marilyne, à l’origine de ce texte, seront exposées à la bibliothèque du 3 au 28 février…
  • Mercredi 18/jeudi 19 février : variation sur les Giètes, toujours avec Christophe, lors d’un stage de musiques improvisées en Ardèche. Je ne sais pas au juste où ça se passe, il faudrait que je prenne du souci…
  • Mardi 3 mars : rencontre à la bibliothèque Malraux de Saint-Martin d’Hères.
  • Samedi 7 mars : « les Giètes, the musical », en version spectacle d’appartement, toujours à Grenoble. Renseignements auprès de l’hôtesse : demander Rachel au 04 76 42 56 31/06 79 46 96 95.
  • Lundi 23 au jeudi 26 Mars, pas à proprement une tournée, mais largement aussi bien : un voyage d’étude à la foire internationale du livre de jeunesse de Bologne. Chic !
  • Week-end du 28-29 mars : le FdT aura son stand sur le Printemps du livre de Grenoble.
  • Lundi 30 mars : rencontres au lycée Albert Thomas (Roanne).
  • Mardi 31 mars : rencontres au lycée Mounier (Grenoble), avec l’après-midi exécution des Giètes Musicales avec Christophe et ses instruments.
  • Samedi 4 avril 20h30, à Charavines : Giètes again lues et musiquées par Christophe et mézigue, à l’invitation de l’association « De bouche à oreille« . Ce sera peut-être l’ultime représentation (à moins bien sûr que quelqu’un nous le réclame expressément et poliment) de ce spectacle qui aura tourné un an, c’est pas mal.
  • et on arrête là parce qu’on sera déjà sorti de l’hiver.

Et si c’est le vrai Voyage d’hiver que vous cherchiez, rendez-vous plutôt ici.

Ou éventuellement .

Tout ça c’est dans la tête

09/01/2009 Aucun commentaire

Vous dansez mademoiselle ?rochainement sur cet écran…

ABC Mademoiselle, troisième livre édité par le FdT, existera dans moins d’un mois. Déjà un autre livre ? Est-ce bien raisonnable ? Vous avez raison, on ne voit pas le temps filer, ni le flux hanter, et ce livre-ci est tout sauf raisonnable. Les circonstances dictent et me bousculent. Même pas sûr de concocter un bon de souscription dans l’intervalle. Mais vous pouvez dès à présent et à tout moment envoyer vos dons, je vous en prie, nous ferons les comptes plus tard.

Celui-ci va me coûter les yeux de la tête. J’aurais préféré, très honnêtement, qu’un autre éditeur, un vrai, le publie, c’est à dire le rende « public » davantage que je ne saurais faire. Marilyne Mangione (l’illustratrice) et moi-même n’avons pas trouvé preneur. Allai-je laisser cette belle chose au fond de mon tiroir ? Allons donc ! Je le fais ! Tant pis ! Tant mieux !

Après L’Echoppe qui, comme on sait, était un documentaire, et Le Flux, qui était une carte de vœux/faire-part, avant un hypothétique 4e ouvrage qui serait un reportage, l’ABC sera la première authentique bonne vieille fiction publiée sous label Tiroir-qui-vole. Pas n’importe quelle fiction : je me love dans la tête d’une jeune fille. Et quand je dis « dans la tête », je me comprends.