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Revenu de tout, enchanté

I’m back on the escabeau ! Je reviens, de tout presque, de ceci, de cela, de quoi occuper le voyage et le retour, enchanté, mon nom est Fabrice Vigne.

Quelques nouvelles en passant… oh vraiment en passant… l’écho seulement de mes va-et-vient, au coup de vent et en images, enchantements.


1) Oui, je suis revenu enchanté de la Réunion.


Alors là, eh ben, c'est moi, je suis en train de marcher dans l'enclos du Piton de la Fournaise, ah là là qu'est-ce que c'était beau et saisissant, les marques blanches au sol c'est pour ne pas perdre sa route au beau milieu du volcan. Diapositive suivante, s'il vous plait.

Voyager, c’est beau, il n’y a pas mieux. Ah, si j’avais quatre dromadaires ! Je ne ferais rien d’autre en ma vie. Voyager permet de vérifier viscéralement ces trois essentielles vérités :
A – Les êtres humains présentent, sur la surface de la terre, une diversité tout à fait remarquable.
B – Les êtres humains sont, au fond, les mêmes partout.
C – Les fruits exotiques gagnent à être dégustés sur place.

J’ai passé une petite dizaine de jours sur l’île de la Réunion, rencontrant des êtres humains et dégustant des fruits exotiques, certes aux frais de la princesse, mais sans regarder à la tâche. J’étais attendu, les rencontres se sont déroulées dans d’excellentes conditions, nous avons bien travaillé. Au retour j’ai rédigé une sorte de compte-rendu à l’attention de la structure commanditaire, la Maison des écrivains. Je suppose que ce document n’a rien de confidentiel ? Donc il est consultable ici, si vous voulez un peu vous rendre compte, comme son nom l’indique. Et , vous trouverez la version des faits par le collège qui m’accueillait. Vous verrez, nous sommes à peu près d’équerre.


2) Oui, je suis revenu enchanté de la fête de Villeurbanne.


L'ascenseur ne vient pas ?

La fête du livre de Villeurbanne est un bel événement, que je vous recommande. Il s’y passe toujours de fort curieuses choses. En particulier, je reste saisi par ma rencontre avec les Souffleurs, commando poétique, à qui, si je tenais ce blog avec sérieux et assiduité, je consacrerais un long article, où j’essaierais de me hisser à sa hauteur, pour donner des frissons aux lecteurs de passage. Au lieu de quoi… Bah, tout le monde n’a pas la grâce…

Je n’allais pas à Villeurbanne seulement pour rencontrer, mais également pour être rencontré : Christophe Sacchettini et moi-même avons donné là deux représentations mémorables de notre spectacle musical adapté des Giètes. À la première séance étaient conviés quelques pensionnaires de maisons de retraite. Cette audience était un peu troublante, comme si des figurants de notre histoire étaient dans la salle… Une vieille dame toute racornie au premier rang a passé le temps de la lecture à dire, d’une voix qui couvrait presque la mienne, « Mais il va pas bientôt se calmer ? Ah non, tu vois, il continue, il continue… » C’était drôle si l’on veut, un peu dur de se concentrer…

La photo ci-dessus est extraite d’une série que vous pouvez télécharger dans son intégralité, série prise par la dégourdie et malicieuse Pauline Fénéon, agent dormant du Fond du Tiroir, merci encore à elle, et à tout le monde là-bas.

Les deux représentations données au Centre culturel de Villeurbanne, outre la spécificité de leur public, étaient les premières que nous donnions avec sonorisation. Je craignais initialement que les micros ne portassent atteinte à ma liberté de mouvement et de voix… en réalité, non seulement n’ont-ils rien gâché, mais ils ont permis une surprenante gamme de reliefs, des nuances supplémentaires. En outre, les deux sessions ont pu être enregistrées, et la bande est désormais entre les mains d’un éditeur de CD, allez savoir, peut-être publierons-nous un de ces jours Les Giètes, l’album. Curieux destin que celui de ce livre, né dans une photo, réincarné dans une musique… Et ce n’est pas fini. La preuve :


3) Oui, je vais aller voir la pièce de théâtre adaptée des Giètes et j’espère que j’en reviendrai enchanté.


Un moustachu, un barbu (Trois pelés, un tondu)

L’adaptation théâtrale des mêmes Giètes, écrite et co-interprétée par Angéla Sauvage-Sanna, sera donnée sous le titre  Marx, Flaubert… et les icônes au Carré 30 de Lyon du 7 au 17 mai prochains. Quant à moi, je serai dans la salle le vendredi 8. Je suis très impatient de voir le résultat, même si, de toute façon, je me dis que la version scénique des Giètes, la première, la vraie, c’est Christophe et moi (cf. ci-dessus). Cette arrogance ne m’empêche en rien de dire « merci » à Angéla pour son travail sur mes phrases, et « merde », bien fraternellement, aux comédiens pour la première.


4 ) Oui, je suis revenu en chantant de la quarantaine.


Une ruelle sur le trajet entre mon hôtel et le collège Terre-Sainte

Je ne veux pas dire par là que j’ai choppé la grippe mexicaine, mais que j’ai attrapé 40 ans, il y a quelques jours. Sans me vanter, cette borne, ce pic au mitan du Flux ne m’a fait ni chaud ni froid. Sans doute parce que j’avais bien préparé le terrain au moyen du livre précité.

Et juste à ce moment-là, comme par hasard, car il suffit de se mettre à lire pour tomber comme par hasard sur certains mots plutôt que d’autres, j’ai lu ceci :

« Hein ? Qu’en dites-vous ? Le temps vient assez vite où l’on ne vit plus que pour durer. C’est un peu bête. On vieillit. On se donne des airs de sagesse, on bavarde, on raconte, on cite, on juge, on se répète, certains enseignent, on poursuit son bonhomme de chemin. On lit. Tenez, regardez ma petite bibliothèque. Je me suis même mis au Nouveau roman, pour ne pas me rouiller tout à fait. » (Louis Guilloux, la Confrontation, 1967)

(spéciale dédicace à Christophe S. pour la dernière partie de cette citation.)

L’amusant cliché ci-dessus me montre, sans grand rapport avec le plat du jour, visitant en plein égocentrisme la ruelle Joseph Vigne de Saint-Pierre de la Réunion. Le bout du monde pour rencontrer son frère, c’est correct… Je me suis renseigné tant que j’ai pu, ici et là sur l’île… Qui était ce Joseph ? Que fit-il de si digne ? Qu’a-t-il vécu et quand ? Personne ne sait, voilà le sel. Sic transit gloria mundi, comme je dis toujours.

Au plaisir !

  1. fred paronuzzi
    07/05/2009 à 21:08 | #1

    ah ben ça fait plaisir, le retour du Fab sur son blog… revenus théâtraux, rencontres de star au bout du monde, un CD dans tous les bacs d’ici peu, des spectacles, un film à suivre – qui sait? – Steven Spielberg presents the Giètes… je m’interroge: à quand un nouvel opus publié au Fond du Tiroir ?
    allez, la bise
    fp

  2. Laurence
    09/05/2009 à 09:25 | #2

    « Je m’interroge : à quand un nouvel opus publié au Fond du Tiroir ? », dit FP.
    Je m’interroge même plus : à quand un nouvel opus publié sur le dessus de la commode ?

  3. 09/05/2009 à 14:31 | #3

    Fred, arrête de pousser Fabrice à dilapider les revenus du ménage, Lolo va te faire une de ces fêtes, toi tu va avoir des problèmes ! Oh putain, les problèmes que tu vas avoir !

  4. fred paronuzzi
    11/05/2009 à 10:38 | #4

    euh oui hum bon eh eh eh… toutes mes confuses, Lolo, c’est juste que je suis friand des livres publiés par Le Fond du Tiroir, voilà tout… mais bon, si faut attendre je patienterai, hein, j’veux dire, y a pas le feu au lac, j’veux dire, hein… je m’en sors bien, là, Francky?

  5. MissVigne
    11/05/2016 à 23:19 | #5

    Bonjour…je peux très bien vous identifier ce monsieur Joseph Vigne…car il s agit de mon grand père ^^. Son épouse (donc ma grand mère ) habitait au fond de la ruelle…et toute la famille est éparpillée dans le quartier! C’est un ancien combattant de la guerre 39/45 pour la petite histoire…

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